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Distance entre habitation et parc photovoltaïque : Ce que dit la loi

Quelle distance entre un parc photovoltaïque et habitation ? Découvrez ce que dit la loi vis-à-vis de la distance minimale, des risques et recours.
Sommaire

Installer un parc photovoltaïque à proximité d’une habitation soulève des questions juridiques, techniques et environnementales. Si ces projets participent pleinement à la transition énergétique, ils peuvent aussi susciter des inquiétudes chez les riverains. Cela peut être des nuisances visuelles, une perte de valeur immobilière, le respect des règles d’urbanisme, etc.

La question de la distance entre un parc photovoltaïque et une habitation devient ainsi importante dès la phase de conception du projet. Y a-t-il une distance légale minimale à respecter ? Existe-t-il des recommandations pour réduire l’impact sur les zones résidentielles ? Quels recours si l’installation est jugée trop proche de chez soi ? Ci-après un tour d’horizon complet : obligations réglementaires, bonnes pratiques d’implantation, et solutions à envisager en cas de litige.

Qu’est-ce qu’un parc photovoltaïque ?

distance entre habitation et parc photovoltaïque

Un parc photovoltaïque est une installation de production d’électricité solaire à grande échelle, reposant sur un ensemble de panneaux solaires photovoltaïques connectés entre eux. Ces panneaux convertissent la lumière du soleil en énergie électrique, qui est ensuite injectée dans le réseau national. 

Il existe deux types de parcs photovoltaïques selon leur implantation : 

  • Au sol (centrale solaire, ferme solaire) : installé directement sur le terrain, souvent en campagne ou sur des terrains agricoles ou dégradés.
  • Sur toiture (bâtiments industriels, agricoles, hangars, parking) : s’appuie sur des structures existantes.

Souvent situés dans des zones rurales ou agricoles, les parcs au sol se caractérisent par de vastes étendues de panneaux. Ces derniers sont montés sur des structures fixes ou des systèmes de suivi solaire. En général, ces installations sont dédiées à la production d’électricité pour la revente, s’inscrivant dans des projets d’envergure : industriels ou agricoles. 

Pour les installations en toiture, elles sont intégrées sur de grands bâtiments (hangars agricoles, usines, entrepôts logistiques, parkings équipés de carports solaires). Cela permet d’optimiser l’exploitation de l’espace tout en contribuant à l’autoconsommation ou à la revente d’électricité.

Quelle est la distance minimale entre une habitation et un parc photovoltaïque ?

Il n’existe pas de distance minimale légale fixe et universelle imposée entre une habitation et un parc photovoltaïque. N’établissant pas de seuil précis, la réglementation repose sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de chaque commune. Il peut déterminer des règles spécifiques d’implantation et des distances d’éloignement. Ainsi, vous devez consulter votre mairie ou le service urbanisme concernant le PLU ou le règlement de copropriété. Ces derniers peuvent imposer une distance minimale ou des obligations d’implantation. 

Par contre, des réglementations environnementales et d’urbanisme encadrent la proximité des parcs photovoltaïques. Les projets sont soumis à des études d’impact et à des enquêtes publiques, pour permettre aux riverains d’exprimer leurs préoccupations. Parmi les études à effectuer sur le site figurent :

  • Le relief, l’orientation des panneaux solaires, les obstacles comme les arbres.
  • La proximité visuelle et «ligne de mire» entre parc et fenêtres.
  • La possibilité d’enquêtes publiques (projets >300 kWc) ou études d’impact (>1 MWc).

Le but ? Concilier le développement des énergies renouvelables avec la préservation du cadre de vie des habitants. Certains critères sont également pris en compte comme la visibilité, l’ombrage potentiel, l’impact sur les paysages et autres.

La distance entre habitation et parc photovoltaïque est ainsi évaluée au cas par cas. Après examen de la conformité du projet avec les règles locales et nationales, les autorisations d’urbanisme (permis de construire) sont délivrées. 

Quelle est la distance recommandée entre des panneaux solaires et une maison ?

La loi ne fixe pas une distance précise et obligatoire entre une maison et un parc photovoltaïque. Néanmoins dans la pratique, les porteurs de projets et les autorités locales suivent des recommandations ou des usages courants. Cela permet surtout d’éviter les conflits avec les habitants.

Des zones tampons souvent recommandées

La distance entre parc photovoltaïque et habitation est adaptée en fonction du contexte local. Cela prend en compte la taille et la puissance du parc, le relief du terrain et le caractère du paysage. 

Généralement, les installateurs laissent un écart de plusieurs distances à plusieurs centaines de mètres pour restreindre les impacts négatifs. En complément, ils peuvent aménager des dispositifs de protection visuelle ou sonore : clôtures, talus, écrans végétaux.

Cas spécifiques selon le type d’installation

Posés directement sur l’habitation, les panneaux en toiture ne nécessitent aucune distance particulière. Les démarches d’urbanisme (déclaration préalable ou permis de construire) dépendent de la puissance installée et de la hauteur. Quant aux panneaux au sol ou ombrières, une espace d’au moins 30 mètres est souvent conseillée, voire 50 mètres en zones résidentielles.

Contraintes techniques à respecter

Pour l’espacement entre les rangées de panneaux, il faut prévoir au minimum 2 mètres pour permettre la circulation et assurer la sécurité. Concernant la hauteur des structures, elle est en général limitée à 1,80 m sans formalité. Au-delà, une déclaration préalable ou un permis de construire est requis.

Quels risques pour un parc photovoltaïque trop proche des habitations ?

photo d'un parc photovoltaique à proximité d'habitations

Même si les panneaux solaires en eux-mêmes sont silencieux, l’installation et l’exploitation d’un parc peuvent avoir des impacts. Si un parc photovoltaïque est trop proche des habitations, cela peut causer des troubles de voisinage.

Risques et inconvénients potentiels

Les panneaux solaires peuvent réfléchir la lumière du soleil, ce qui peut provoquer des éblouissements gênants pour les riverains. Par ailleurs, la présence d’arbres ou de bâtiments à proximité peut créer des zones d’ombre sur les panneaux, diminuant ainsi leur rendement et la production d’énergie. 

L’apparence visuelle d’un parc photovoltaïque peut déplaire aux riverains et entraîner des désaccords d’ordre esthétique. Certaines installations peuvent également produire du bruit, notamment lors du fonctionnement des onduleurs ou des systèmes de ventilation des panneaux. De plus, l’implantation de parcs solaires peut transformer le paysage environnant et avoir des répercussions sur la faune et la flore locales.

Distances de sécurité

Les distances entre les parcs solaires et les maisons sont souvent régies par des réglementations locales et des plans d’urbanisme. Il est préférable de maintenir un intervalle d’au moins 3 mètres pour éviter les problèmes d’ombrage et les litiges de voisinage. De plus, il faut considérer les réglementations spécifiques de la région et les nuisances visuelles, lumineuses ou sonores. 

Peut-on contester une installation proche de son logement ?

Oui, il est tout à fait possible de contester un projet de parc photovoltaïque si vous estimez que sa proximité porte atteinte à votre quotidien. Il existe de nombreux recours à votre disposition, et ce à différents niveaux.

Participer à l’enquête publique

Pour les projets d’une puissance supérieure à 300kWc, il faut savoir qu’une enquête publique est obligatoire, permettant aux riverains de : 

  • Consulter le dossier. 
  • Poser des questions.
  • Consigner leurs remarques dans un registre officiel.

C’est le moment d’exprimer un avis défavorable en motivant clairement son opposition (nuisance visuelle, sonore, atteinte au paysage…).

Vérifier la légalité de l’autorisation d’urbanisme

Si le permis de construire a été délivré, vous pouvez exercer un recours gracieux auprès de la mairie pour en demander la modification ou l’annulation. En cas de refus ou d’absence de réponse, un recours contentieux peut être engagé devant le tribunal administratif

Il est possible d’invoquer par exemple une violation du PLU ou des règles d’urbanisme. Dans ce cas, il convient de solliciter les services d’un avocat spécialisé pour cette démarche.

Agir en justice pour trouble anormal de voisinage

Même si le projet est légalement autorisé, vous pouvez saisir le tribunal civil si vous subissez un préjudice anormal (perte de vue, éblouissement ou autres). Le Code civil (articles 670 à 673) protège les droits des voisins en cas d’atteinte au confort ou à l’usage normal de leur propriété.

Demander des aménagements

Il est aussi concevable de rechercher un accord amiable ou de proposer des solutions alternatives (écrans visuels, phoniques, etc.) pour limiter les risques. La médiation est parfois encouragée pour éviter un contentieux long et coûteux.

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