En 2025, isoler un mur en placo déjà posé coûte en moyenne 50 à 90 € le m², pose comprise, soit 1 500 à 2 700 euros pour une pièce de 30 m². Cette intervention, qui se fait sans démolition lourde, consiste à ajouter un doublage isolant ou une plaque composite directement sur la surface existante.
Le résultat : jusqu’à 25 % de déperditions thermiques en moins et un gain acoustique mesurable en décibels. Néanmoins, le choix de la méthode influence autant la performance que le prix final. Découvrez en détail les options disponibles, leur efficacité, leur mise en œuvre, ainsi que les précautions et coûts à prévoir pour un projet d’isolation sur placo.
Pourquoi isoler sur du placo déjà posé ?
L’isolation sur un mur en placo déjà installé constitue donc un compromis intéressant entre efficacité et simplicité. Elle répond à plusieurs besoins :
- Amélioration thermique : Réduire les déperditions de chaleur en hiver et limiter la surchauffe en été.
- Isolation phonique : Atténuer les bruits extérieurs ou provenant de pièces voisines.
- Optimisation énergétique : Réduire la facture de chauffage ou de climatisation.
- Préservation des surfaces : Éviter de gros travaux de démolition et de reconstruction.
Est-ce efficace ?
L’efficacité d’une isolation sur placo existant dépend principalement de trois facteurs : la nature de l’isolant choisi, l’épaisseur ajoutée et la qualité de la pose. Bien réalisée, cette intervention peut réduire les pertes thermiques de manière significative, notamment dans les logements mal isolés. Toutefois, il faut garder à l’esprit que la performance sera généralement inférieure à celle obtenue avec une isolation complète depuis l’ossature ou par l’extérieur.
Quels types d’isolants pour une isolation sur placo existant ?
Le choix dépendra de l’espace disponible, du budget, des performances recherchées et de la méthode de pose envisagée. Pour une isolation sur placo, il est souvent nécessaire de créer une nouvelle structure (ossature) ou d’utiliser des panneaux composites intégrant déjà l’isolant et une nouvelle plaque de parement.
Voici les différents types d’isolants adaptés :
- La laine minérale (laine de verre ou laine de roche) : efficace thermiquement et phoniquement, facile à trouver et relativement abordable.
- Les panneaux de polystyrène expansé (PSE) ou extrudé (XPS) : bonne performance thermique, faible épaisseur, installation rapide, mais faible isolation acoustique ;
- Les isolants naturels (chanvre, laine de bois, liège) : solution écologique offrant de bonnes performances globales, mais souvent plus coûteuse.
- Les isolants minces réfléchissants : faciles à poser et peu encombrants, mais leur efficacité thermique est limitée si utilisés seuls.
- Les isolants biosourcés (fibre de bois, chanvre, ouate de cellulose) : Ces matériaux écologiques sont de plus en plus plébiscités pour leurs qualités environnementales et leurs performances thermiques.
Isolant mince sur placo : Bonne ou mauvaise idée ?
Également appelé isolant multi-réflecteur (IMR), l’isolant mince sur placo est souvent perçu comme une solution miracle : faible épaisseur et facilité de pose.
Pourtant, sa résistance thermique (R) est souvent bien inférieure à celle annoncée, surtout lorsque la mise en œuvre n’a pas prévu des lames d’air immobiles de chaque côté, ce qui est rarement le cas en rénovation sur placo existant. En revanche, il peut compléter une isolation existante ou constituer une solution d’appoint lorsque l’espace est assez limité.
Il faut donc éviter de se reposer uniquement sur ce type d’isolant pour améliorer de façon significative la performance énergétique d’un logement. Combiné avec un autre matériau isolant, il peut toutefois apporter un gain supplémentaire. Pour une véritable amélioration de la performance énergétique, il est préférable de privilégier des isolants plus épais et plus performants, même si cela implique une légère réduction de la surface habitable.
Comment ajouter un isolant sur un mur en placo ?
Plusieurs méthodes permettent d’ajouter un isolant sur un placo existant. Le choix dépendra de l’espace disponible, du type de mur, et du niveau d’isolation souhaité.
Pose d’un doublage collé
La pose d’un doublage collé consiste à coller directement sur le placo existant un panneau isolant doublé d’une plaque de plâtre. Elle est rapide à mettre en œuvre et réduit les pertes d’espace, mais nécessite un support sain et plan. Le mur en placo doit être parfaitement propre, dépoussiéré et sans aspérités, avec toute irrégularité corrigée au préalable.
Les panneaux sont pressés fermement contre le mur en placo existant. Une attention particulière doit être portée à l’aplomb et à l’alignement des panneaux. Une fois la colle sèche, les joints entre les panneaux sont traités avec de l’enduit, et la surface est prête à être peinte ou revêtue.
Création d’une contre-cloison
Une ossature métallique ou en bois est fixée devant le placo existant, dans laquelle on insère l’isolant choisi (laine minérale, panneaux de liège, etc.). On referme ensuite avec une nouvelle plaque de plâtre. Cette méthode permet d’atteindre de meilleures performances mais réduit la surface habitable.
Il faut s’assurer que le mur en placo existant soit sain, propre et sec. En outre, les emplacements des prises électriques et des interrupteurs doivent être repérés pour prévoir leur déport. Des rails et montants métalliques ou des tasseaux de bois sont fixés au sol, au plafond et aux murs adjacents, créant un espace entre le placo existant et la future nouvelle paroi. Il faut éviter les ponts thermiques en assurant une continuité parfaite de l’isolant.
Application d’un isolant mince
Collé ou agrafé directement sur le placo, l’isolant mince constitue une solution rapide mais peu performante seul. Il est préférable de l’associer à un autre isolant (épais de préférence) pour de meilleurs résultats.
Ajouter un isolant sur un placo est une opération qui nécessite de la méthode et une bonne compréhension des techniques. Quelle que soit l’approche choisie pour réaliser une isolation sur placo existant, elle doit être adaptée à la situation et aux objectifs recherchés.
Les précautions à prendre pour isoler sur du placo
Avant toute intervention, il est indispensable de vérifier l’état du mur existant. Un placo abîmé, humide ou présentant des fissures doit être réparé ou remplacé. L’humidité est particulièrement problématique car elle peut détériorer l’isolant et favoriser la formation de moisissures.
Il est également important de :
- Assurer une bonne étanchéité à l’air.
- Prévoir un pare-vapeur si nécessaire pour éviter les condensations.
- S’assurer que le système de ventilation de l’habitation (VMC simple ou double flux) est adéquat et fonctionne correctement pour renouveler l’air intérieur.
- Utiliser des fixations adaptées au poids du nouvel ensemble.
- Traiter les ponts thermiques.
- Tenir compte des contraintes électriques et de plomberie présentes dans le mur.
Pour des travaux d’isolation sur placo existant d’une certaine ampleur, il est fortement recommandé de faire appel à un artisan qualifié. Cela garantit une installation conforme aux normes et efficace. Il s’agit aussi d’une condition sine qua non pour bénéficier des aides financières à la rénovation énergétique.
Un diagnostic thermique et hygrométrique permet d’anticiper ces problèmes et de garantir une pose durable.
Quel est le coût d’une isolation sur placo existant ?
Le coût varie selon le type d’isolant, la méthode de pose et la surface à couvrir. Le coût (fourniture + pose) se situe généralement entre 50 € et 90 €/m², voire plus selon les méthodes et performances isolantes.
Matériaux et mise en œuvre : Isolation sur placo existant (doublage + isolant, sans démolition).
- Matériaux seuls : entre 30 € et 70 €/m².
- Main-d’œuvre : environ 20 € à 40 €/m².
- Variante courante (doublage collé) : Prix global (matériel + pose) : entre 50 € et 80 €/m².
- Isolation par ossature : Coût global estimé entre 60 € et 90 €/m².
- Matériaux spécifiques « placo isolant » (avec isolant intégré)
Plaque + isolant, hors pose :
- Polystyrène expansé (PSE) : 12-18 €/m².
- Polyuréthane (PU) : 18-35 €/m².
- Laine de roche : 15-25 €/m².
- Laine de verre : 14-25 €/m².
Pour la pose, le coût se situe entre 20 € et 50 €/m², selon les finitions. Vous devez aussi prévoir les coûts des éventuels travaux préparatoires (réparation du placo, traitement de l’humidité) et des finitions.
