Avec l’essor des constructions durables et performantes, deux isolants dominent les chantiers : la laine de bois, prisée pour ses vertus écologiques, et la laine de roche, référence industrielle par excellence. La laine de bois séduit de plus en plus de particuliers et de professionnels engagés, grâce à son excellent confort d’été et son origine biosourcée.
De l’autre côté, la laine de roche reste un titan du secteur, capable de résister à 1 000 °C, inégalée en matière de sécurité incendie. Ce guide fournit un comparatif complet pour choisir sereinement entre la laine de bois ou la laine de roche.
Laine de bois ou laine de roche : Ce qu’il faut retenir
Pour comprendre directement les différences entre la laine de bois et la laine de roche, voici les principaux détails concernant les deux isolants :
Quelle différence entre la laine de bois et la laine de roche pour l’isolation ?
Isolation en laine de bois ou laine de roche ? Même si les deux isolants sont fibreux, elles présentent des différences considérables influençant leurs performances et leurs applications. Comprendre ces distinctions est important dans le choix de l’isolant.
Composition
La laine de bois est un isolant biosourcé, fabriqué à partir de fibres de bois issues de forêts gérées de manière durable, souvent des résineux. Ces fibres sont agglomérées sous pression avec un liant, généralement d’origine naturelle comme l’amidon ou le latex, pour former des panneaux semi-rigides ou rigides.
La laine de roche est un isolant minéral, produite à partir de roches volcaniques, principalement le basalte, ou de scories de hauts fourneaux. Ces roches sont fondues à haute température (environ 1 500 °C), puis filées pour créer de fines fibres. Celles-ci sont agglomérées avec un liant et des additifs hydrofuges.
Impact écologique
La laine de bois est largement reconnue pour son faible impact environnemental. Étant un matériau biosourcé, elle est renouvelable et contribue au stockage du carbone tout au long de son cycle de vie. Elle est généralement recyclable ou compostable en fin de vie.
Le bilan carbone de la laine de roche est plus élevé que celui des isolants biosourcés. Toutefois, elle est incombustible et sa durabilité est excellente, limitant ainsi la fréquence de remplacement. Elle est également recyclable, même si les filières de recyclage sont encore en développement pour certains produits.
Propriétés isolantes
La laine de bois offre un excellent déphasage thermique, permettant de maintenir la fraîcheur à l’intérieur du bâtiment en retardant l’entrée de la chaleur extérieure. Sa conductivité thermique (λ) se situe généralement entre 0,036 et 0,040 W/ (m.K). Elle est également « respirante », diffusant la vapeur d’eau et contribuant à une meilleure gestion de l’humidité dans les parois.
La laine de roche présente une conductivité thermique similaire, avec un λ souvent compris entre 0,032 et 0,039 W/(m.K). Elle peut limiter les déperditions de chaleur en hiver. Malgré sa bonne inertie thermique, son déphasage est principalement inférieur à celui de la laine de bois. Par ailleurs, pour maximiser les performances thermiques, il est également possible d’ajouter de la laine de roche sur de la laine de verre.
Prix
Généralement, la laine de bois est souvent plus onéreuse à l’achat que la laine de roche. Ce surcoût s’explique par des processus de fabrication plus spécifiques et par la valorisation d’un matériau biosourcé :
- La laine de bois (en panneaux) : entre 30 et 70 €/m² (tout compris) ;
- La laine de roche : entre 20 à 35 €/m².
Résistance au feu
La laine de roche est intrinsèquement incombustible. Classée A1 selon la norme européenne (matériau non combustible), elle ne contribue pas à la propagation des flammes. Elle ne dégage pas de fumées toxiques en cas d’incendie. Sa capacité à résister à des températures élevées (jusqu’à 1 000 °C) en fait un excellent coupe-feu, protégeant ainsi la structure du bâtiment.
La laine de bois est composée d’un matériau combustible (le bois), traitée pour améliorer sa réaction au feu. Grâce à des additifs ignifugeants, elle peut atteindre des classements de réaction au feu satisfaisants, souvent B ou C. Elle se carbonise en surface, formant une couche protectrice ralentissant la progression du feu.
Laine de bois ou laine de roche : Le comparatif en fonction du type d’isolation
Le choix entre la laine de bois ou laine de roche dépend également de l’application spécifique de l’isolation. Chaque type d’isolation (murs, combles, planchers) présente des contraintes et des exigences différentes.
Isolation des murs par l’extérieur
La laine de roche est prisée pour l’ITE, surtout sous forme de panneaux rigides à haute densité. Elle est choisie pour sa stabilité dimensionnelle, sa résistance à l’humidité et sa non-combustibilité. Cet isolant offre une excellente protection contre les variations de température et contribue à la sécurité incendie de la façade.
Option viable pour l’ITE, la laine de bois apporte un excellent déphasage thermique, appréciable pour le confort d’été. Néanmoins, elle requiert une protection accrue contre l’humidité pendant la pose et une attention particulière à la gestion de la vapeur d’eau dans la paroi.
Isolation des murs par l’intérieur
Pour l’ITI, la laine de roche est fréquemment utilisée sous forme de panneaux semi-rigides ou de rouleaux. Sa facilité de découpe et de pose, ainsi que sa bonne performance thermique, en font un choix pratique. Sa résistance au feu est un atout supplémentaire pour la sécurité des occupants.
Pertinente pour l’ITI, les panneaux semi-rigides de laine de bois sont faciles à manipuler et à ajuster entre les montants. Sa capacité à réguler l’humidité constitue un avantage pour la qualité de l’air intérieur et la pérennité de la structure, évitant les problèmes de condensation.
Isolation des combles
Pour les combles perdus, la laine de roche en vrac peut être une solution rapide et efficace. Il est possible de couvrir uniformément toutes les surfaces et d’atteindre des épaisseurs importantes. En rouleaux ou panneaux, elle est également facile à poser entre les solives.
La laine de bois en vrac est aussi une excellente option pour les combles perdus. Elle présente un bon déphasage thermique et les mêmes avantages de pose par soufflage. Pour les combles aménagés, les panneaux de laine de bois sont excellents pour l’isolation sous rampant, combinant performance thermique et confort d’été.
Isolation des planchers
La laine de roche est souvent utilisée pour l’isolation des planchers bas, notamment sous forme de panneaux rigides sous chape flottante ou en flocons soufflés dans les vides sanitaires. Sa résistance à la compression et à l’humidité est un atout.
La laine de bois est également adaptée pour l’isolation des planchers, notamment pour ses propriétés acoustiques. Elle peut être mise en œuvre sous forme de panneaux pour l’isolation phonique entre les étages, ou comme isolant thermique sous un plancher en bois.
Isolation phonique
Étant un excellent isolant phonique, la laine de roche dispose d’une structure fibreuse dense qui est efficace pour absorber les ondes sonores. Cet isolant peut réduire la transmission des bruits aériens et d’impact, utilisée dans les cloisons, les faux-plafonds et les planchers pour améliorer l’acoustique des bâtiments.
La laine de bois est également performante en matière d’isolation phonique, grâce à sa structure fibreuse et sa densité. Efficace pour l’absorption des bruits de pas et des bruits aériens, elle en fait un choix privilégié pour les planchers intermédiaires et les cloisons séparatives.
Les alternatives à la laine de roche ou à la laine de bois pour l’isolation
Si la laine de bois ou la laine de roche sont des choix populaires, il existe une diversité d’autres isolants, ayant chacun ses propres caractéristiques. Vous aurez ainsi d’autres alternatives pour faire un choix éclairé, en fonction des contraintes de votre projet.
Parmi les nombreuses options disponibles figurent :
- Le polystyrène expansé (PSE) et extrudé (XPS) : Isolants synthétiques légers, simples à poser et résistants à l’humidité.
- Le polyuréthane (PUR) : Isolant synthétique offrant l’une des meilleures performances thermiques du marché avec une faible conductivité thermique.
- La ouate de cellulose : Isolant biosourcé écologique, présentant de bonnes performances thermiques et acoustiques.
- Le chanvre : Isolant biosourcé sous forme de panneaux, de rouleaux ou de vrac, apprécié pour ses qualités écologiques, sa capacité à réguler l’humidité et ses bonnes performances thermiques et acoustiques.
- La fibre de bois : Isolant biosourcé avec des propriétés thermiques et hygrométriques remarquables.
- Le verre cellulaire : Isolant minéral rigide, imputrescible, incombustible et résistant à la compression pour l’isolation des sols, des toitures-terrasses et des fondations, etc.
Vous hésitez toujours concernant le choix de l’isolant idéal pour votre projet d’isolation ? Découvrez nos comparatifs complets entre la laine de roche et l’ouate de cellulose, entre la laine de verre et les isolants minces, ou encore entre la laine de verre et le polystyrène.
