En 2024, plus de 60 % des nouvelles constructions écologiques en France privilégient des isolants biosourcés pour améliorer le confort d’été et réduire leur empreinte carbone. Dans ce contexte, la question du choix entre laine de bois ou laine de verre prend une importance stratégique, tant pour les particuliers que pour les professionnels de la rénovation ou de la construction durable.
Entre budget, performance thermique, impact environnemental et durabilité, comment départager ces deux isolants phares ? Ce guide détaillé vous accompagne dans une comparaison rigoureuse pour vous aider à faire un choix éclairé entre isolation en laine de bois ou laine de verre.
Laine de bois ou laine de verre : Ce qu’il faut retenir
Le choix entre laine de bois ou laine de verre n’est pas unanime ; il dépendra de la spécificité de votre projet, de vos priorités en matière de performance, d’écologie et de budget. Voici un tableau comparatif sur les détails à considérer concernant les deux matériaux :
Quelle différence entre la laine de bois et la laine de verre pour l’isolation ?
Largement utilisées, la laine de bois et la laine de verre présentent toutefois des caractéristiques distinctes. Cela les rend plus ou moins adaptées à certains usages. Pour mieux choisir l’isolant idéal, il faut comprendre ces différences fondamentales.
Composition
Isolant biosourcé, la laine de bois est fabriquée à partir de fibres de bois issues de forêts gérées durablement. Ces fibres sont généralement liées entre elles par un liant naturel ou synthétique, donnant au matériau sa structure caractéristique.
La laine de verre est un isolant minéral issu de la fusion de sable et de verre recyclé. Une fois fondue à haute température, la matière est fibrée pour former un matelas isolant.
Impact écologique
La laine de bois se positionne comme une alternative écologique de par sa nature renouvelable et sa faible énergie grise. Elle contribue aussi au stockage du carbone tout au long de sa vie.
Même si elle contient une part de verre recyclé, la laine de verre a une énergie grise plus élevée en raison du processus de fusion nécessaire à sa fabrication. Néanmoins, des efforts considérables sont faits par les fabricants pour réduire leur impact environnemental.
Propriétés isolantes
La laine de verre est réputée pour son excellent pouvoir isolant thermique grâce à sa structure fibreuse qui emprisonne l’air. Cela agit comme une barrière efficace contre les déperditions de chaleur. Son coefficient de conductivité thermique (λ) est généralement faible, entre 0,030 et 0,040 W/(m.K). Par ailleurs, la laine de verre peut être couplée avec de la laine de roche.
La laine de bois offre également d’excellentes performances thermiques, avec un λ souvent situé entre 0,036 et 0,045 W/(m.K). Au-delà de ses capacités isolantes en hiver, la laine de bois se distingue par son excellent déphasage thermique. Cette propriété, liée à sa densité plus élevée, lui permet de ralentir considérablement le passage de la chaleur à travers les parois.
Prix
Historiquement, la laine de verre a toujours été plus abordable que la laine de bois. Cela s’explique par une production industrialisée à grande échelle et des matières premières moins coûteuses.
Toutefois, le marché de la laine de bois est en pleine croissance. Même si elle reste principalement un peu plus onéreuse, l’écart de prix tend à se réduire. Il est important de considérer que l’investissement initial plus élevé pour la laine de bois peut être compensé à long terme. Cela est possible de par ses performances en déphasage thermique et son impact environnemental positif.
Résistance au feu
La laine de verre est incombustible par nature. Elle ne s’enflamme pas et ne propage pas les flammes, lui conférant une excellente réaction au feu (classe A1). En cas d’incendie, aucune fumée toxique ne se dégage, faisant un atout important en termes de sécurité incendie.
Étant un matériau organique, la laine de bois est combustible. Néanmoins, les panneaux de laine de bois sont traités pour améliorer leur résistance au feu. Des additifs ignifuges sont incorporés lors de la fabrication, et le matériau est souvent compressé pour retarder sa combustion.
Laine de bois ou laine de verre : Le comparatif en fonction du type d’isolation
Le choix entre laine de verre ou laine de bois dépendra également du type d’isolation que vous souhaitez réaliser. Chaque matériau excelle dans des configurations spécifiques.
Isolation des murs par l’extérieur (ITE)
La laine de verre est souvent choisie pour l’ITE en raison de sa légèreté et de sa facilité de manipulation. Elle se présente sous forme de rouleaux ou de panneaux semi-rigides qui s’adaptent bien aux irrégularités des façades. Sa faible conductivité thermique lui assure une excellente performance hivernale.
La laine de bois est de plus en plus prisée pour l’ITE, notamment pour ses performances en matière de déphasage thermique. En plus de protéger du froid en hiver, elle offre un confort appréciable en été, limitant la surchauffe des murs exposés au soleil. Sa densité plus élevée lui confère également de bonnes propriétés acoustiques, réduisant les bruits extérieurs.
Isolation des murs par l’intérieur (ITI)
La laine de verre est fréquemment utilisée pour l’ITI en raison de sa souplesse et de sa capacité à épouser les formes des parois. Elle est facile à découper et à poser entre les montants d’une ossature. Son excellent pouvoir isolant permet d’atteindre rapidement les résistances thermiques souhaitées.
La laine de bois est également une excellente option pour l’ITI. Sa rigidité en panneaux facilite sa mise en œuvre, et ses propriétés hygroscopiques contribuent à un environnement intérieur sain en évitant la condensation. Son déphasage thermique est un autre atout supplémentaire pour le confort d’été, même en isolation intérieure.
Isolation des combles
Pour les combles perdus, la laine de verre en vrac ou en rouleaux est répandue en raison de sa facilité de soufflage ou de déroulement. Cela inclut aussi sa légèreté et son coût compétitif. Elle permet de couvrir efficacement toutes les surfaces et d’atteindre de fortes épaisseurs isolantes.
La laine de bois est de plus en plus utilisée pour l’isolation des combles aménagés, notamment sous forme de panneaux rigides. Sa densité plus importante dispose d’une excellente inertie thermique, ce qui est particulièrement avantageux pour les toitures exposées au soleil, assurant un confort estival supérieur. Elle contribue également à une meilleure isolation acoustique contre les bruits d’impact de la pluie ou de la grêle.
Isolation des planchers
La laine de verre est couramment employée pour l’isolation des planchers en raison de sa légèreté et de sa capacité à s’adapter aux espaces restreints. Elle peut être posée entre les solives ou sous un plancher existant.
La laine de bois, sous forme de panneaux rigides ou semi-rigides, est également une excellente option pour l’isolation des planchers. Sa densité lui confère de bonnes performances acoustiques, réduisant significativement les bruits d’impact entre étages ou les bruits venant du sous-sol. Vous bénéficiez ainsi d’un excellent confort thermique, limitant la sensation de « pieds froids ».
Les alternatives à la laine de bois ou à la laine de verre pour l’isolation
Si la laine de bois ou laine de verre sont des options populaires, le marché de l’isolation propose une multitude d’autres matériaux, chacun avec ses avantages spécifiques. Le choix de l’isolant idéal dépendra de vos priorités : performance thermique, impact environnemental, budget, ou encore spécificités techniques du projet.
Voici quelques-unes des alternatives courantes, présentant chacune des atouts distincts :
- La ouate de cellulose : Issue du recyclage de papier journal, c’est un isolant biosourcé qui se distingue par son excellent déphasage thermique, apprécié en été.
- La fibre de bois : Proche de la laine de bois, la fibre de bois se présente souvent sous forme de panneaux plus rigides, adaptés aux contraintes structurelles ou aux isolations sous dalles.
- Le chanvre : Matériau végétal polyvalent, le chanvre est un isolant écologique avec de bonnes propriétés thermiques et acoustiques. Il régule naturellement l’humidité et procure un déphasage thermique intéressant.
- Le polystyrène expansé (PSE) et extrudé (XPS) : Ces isolants synthétiques sont performants thermiquement, légers et résistants à l’humidité. Le PSE est souvent utilisé en panneaux pour l’isolation des murs et des toitures. Plus dense, le XPS est privilégié pour l’isolation des sols et des fondations.
- Le polyuréthane (PUR) : Le polyuréthane est un isolant synthétique qui offre l’une des meilleures performances thermiques par faible épaisseur. Il est disponible en panneaux rigides ou sous forme de mousse projetée, ce qui le rend idéal pour les espaces restreints.
- La perlite et la vermiculite : Ces granulats minéraux sont issus de roches volcaniques. Légers et incombustibles, ils sont souvent utilisés pour l’isolation des combles, des planchers ou des murs creux.
- Le liège expansé : Isolant naturel et imputrescible, le liège présente une excellente isolation thermique et acoustique, ainsi qu’une bonne résistance à l’humidité. Il est particulièrement adapté pour l’isolation des sols et des murs enterrés. Sa production est moins énergivore et il possède une longue durée de vie.
Vous hésitez toujours concernant le choix de l’isolant idéal pour votre projet d’isolation ? Découvrez nos comparatifs complets entre la laine de roche et la laine de bois, la laine de roche et l’ouate de cellulose, entre la laine de verre et les isolants minces, ou encore entre la laine de verre et le polystyrène.
