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Laine de verre ou laine de roche : Le comparatif complet

Laine de verre ou laine de roche ? Faites le comparatif des performances de ces isolants pour isoler vos murs, combles ou planchers.
Sommaire

En 2024, plus de 80 % des logements rénovés en France ont utilisé un isolant minéral, principalement la laine de verre ou la laine de roche (source : ADEME, 2024). Ces deux matériaux dominent largement le marché de l’isolation grâce à leurs performances thermiques éprouvées et leur rapport qualité-prix compétitif. Pourtant, leurs caractéristiques techniques, leur impact environnemental et leurs usages spécifiques diffèrent sensiblement. 

Même s’ils partagent un objectif commun (optimiser l’isolation thermique et acoustique), leurs différences techniques et environnementales orientent fortement le choix selon le contexte. Conductivité thermique, durabilité, résistance au feu ou à l’humidité, comportement mécanique : chaque paramètre mesurable contribue à déterminer l’option la plus adaptée. Ce comparatif complet vise à clarifier leurs atouts respectifs pour guider un projet d’isolation performant et pérenne.

Laine de verre ou laine de roche : Ce qu’il faut retenir

Le tableau comparatif suivant synthétise les principaux critères de sélection entre laine de verre et laine de roche pour mieux vous aider :

tableau comparatif laine de verre ou laine de roche

Quelle différence entre la laine de verre et la laine de roche pour l’isolation ?

Laine de verre ou laine de roche ? Ces deux isolants poursuivent un objectif commun : améliorer l’isolation thermique et acoustique des bâtiments. Pourtant, leurs origines, leurs caractéristiques et leur impact environnemental diffèrent, influençant le choix selon le projet.

Composition

La laine de verre est issue d’un mélange de sable et de verre recyclé (jusqu’à 80 %), fondu à environ 1 450 °C. Il est ensuite filé en fibres fines qui retiennent l’air, garantissant ses qualités isolantes. 

La laine de roche provient surtout du basalte, roche volcanique abondante, fondu à plus de 1 500 °C. Elle peut intégrer des sous-produits industriels (laitier), contribuant au recyclage de matières premières.

Impact environnemental

La production de la laine de roche requiert davantage d’énergie que la laine de verre, en raison d’une température de fusion plus élevée. Les fabricants optimisent néanmoins leurs procédés pour réduire leur empreinte carbone. 

La laine de verre bénéficie d’un taux élevé de matériaux recyclés, limitant l’extraction de ressources vierges. La laine de roche s’appuie sur des roches naturelles disponibles en grande quantité et peut aussi incorporer des rebuts industriels.

Les deux isolants sont théoriquement recyclables, mais leur collecte et leur traitement restent complexes.

Performances thermiques

Les deux matériaux affichent une conductivité thermique proche (λ : 0,032 à 0,040 W/m·K). À épaisseur identique, leur efficacité contre les déperditions de chaleur est donc équivalente

La laine de roche se distingue toutefois pour l’isolation phonique. Sa densité et sa structure fibreuse dense absorbent mieux les bruits aériens ou d’impact, ce qui en fait une option privilégiée pour cloisons et planchers.

Prix

Côté budget, la laine de verre reste généralement plus abordable. Ses matières premières coûtent moins cher et son processus nécessite moins d’énergie que la laine de roche. 

Par contre, le prix final dépend de plusieurs éléments comme :

  • L’épaisseur.
  • La densité. 
  • Le conditionnement (rouleaux, panneaux, vrac). 
  • La marque.

Il est ainsi préférable de comparer le coût au mètre carré pour une résistance thermique équivalente.

Résistance au feu

La sécurité incendie constitue un autre critère majeur. La laine de roche est incombustible. Elle supporte des températures pouvant atteindre 1 000 °C sans fondre ni émettre de fumées toxiques. Elle agit ainsi comme un véritable coupe-feu, idéale dans les bâtiments de grande hauteur ou pour isoler des conduits de cheminée. 

La laine de verre est aussi classée non combustible, mais commence à se ramollir autour de 600 °C. Elle est donc moins adaptée aux applications nécessitant une résistance extrême.

Laine de verre ou laine de roche : Le comparatif en fonction du type d’isolation

isolant hybris ou laine de verre

Le choix d’un isolant ne dépend pas seulement de ses propriétés, il doit correspondre à l’usage prévu. Que ce soit des murs, des combles ou des planchers, chaque zone présente des contraintes spécifiques : espace disponible, risque de rongeurs, exigences acoustiques, etc.

Isolation thermique

Pour une isolation thermique avec laine de verre ou laine de roche, le choix se fera principalement en fonction des contraintes de la zone à isoler. Les deux matériaux, avec des coefficients lambda similaires, sont excellents pour réduire les déperditions de chaleur

Pour une isolation des murs par l’intérieur ou l’extérieur, l’épaisseur nécessaire pour atteindre une résistance thermique (R) élevée sera identique : 

  • La souplesse de la laine de verre en rouleau est souvent appréciée pour sa facilité de pose sur de grandes surfaces. 
  • La rigidité des panneaux de laine de roche peut être un atout pour des applications où une meilleure tenue mécanique est requise.

Isolation phonique

Choisir entre laine de roche ou laine de verre pour l’isolation phonique est une question de performance et de budget. Même si les deux isolants sont efficaces pour réduire la propagation du son, la laine de roche est généralement plus performante. Sa densité supérieure lui confère une masse plus importante, ce qui lui permet de mieux amortir les ondes sonores. 

Isolation des murs par l’extérieur

Pour l’isolation des murs par l’extérieur, la laine de verre et la laine de roche peuvent être utilisées sous forme de panneaux rigides. Le choix dépendra notamment du risque d’incendie. 

Dans le cas des bâtiments de grande hauteur, la résistance contre le feu est un critère de choix essentiel. La laine de roche, avec sa meilleure tenue à la chaleur, est souvent privilégiée pour sa capacité à agir comme une barrière coupe-feu.

Isolation des murs par l’intérieur

Le choix entre laine de verre ou laine de roche pour l’isolation des murs intérieurs dépend de l’objectif. 

Si l’on recherche une isolation thermique standard et économique, la laine de verre est une option viable. 

Si l’on souhaite améliorer l’isolation phonique de la pièce ou se prémunir du risque d’incendie, la laine de roche, de par sa densité et sa résistance, est une alternative plus adaptée et souvent recommandée par les professionnels du bâtiment.

Isolation des combles

L’application en vrac de la laine de verre ou laine de roche pour l’isolation des combles perdus est une technique simple et rapide qui en fait l’une des options les plus populaires. Les deux matériaux peuvent être soufflés mécaniquement sur le plancher des combles, créant une couche uniforme et continue. 

La laine de verre est plus économique et légère, et la laine de roche offre de meilleures performances acoustiques et une résistance supérieure au feu.

Isolation des planchers

Le comparatif entre laine de verre ou laine de roche pour l’isolation des planchers met en lumière les propriétés de résistance mécanique de la laine de roche. Sa densité plus élevée lui confère une meilleure tenue en compression, ce qui la rend plus adaptée pour les planchers qui sont soumis à des charges.

Contre les rongeurs

Contre les rongeurs, la laine de verre ou bien la laine de roche sont toutes deux efficaces. En effet, inertes sur le plan biologique, les deux matériaux ne constituent pas des sources de nourriture pour les rats ou les souris. Néanmoins, il est vrai que les rongeurs peuvent être tentés d’y creuser des galeries pour s’y nicher.

Contre le feu

La question de la laine de verre ou laine de roche contre le feu n’a pas de réponse univoque. Il s’agit plutôt d’une hiérarchie de performance

La laine de roche,  résistance à haute température et sa capacité à maintenir son intégrité structurelle, est souvent utilisée dans les applications de protection passive contre l’incendie. La laine de verre est également efficace mais dans une moindre mesure.

Les alternatives au polystyrène ou à la laine de verre pour l’isolation

Face à l’urgence climatique et à la volonté de réduire l’empreinte environnementale des constructions, de nouvelles solutions d’isolation se développent. Ces alternatives, souvent biosourcées, présentent des avantages distincts en termes de confort, de respect de l’environnement et de performances énergétiques. Elles permettent de s’affranchir des isolants minéraux et synthétiques pour se tourner vers des matériaux plus naturels et renouvelables.

Parmi les alternatives intéressantes :

  • La laine de bois : possède un excellent déphasage thermique, permettant de ralentir le passage de la chaleur en été, assurant un confort inégalé.
  • Le chanvre : issu d’une plante qui pousse rapidement et sans pesticides, cet isolant a une faible empreinte carbone et offre de bonnes performances à la fois thermiques et acoustiques.
  • La ouate de cellulose : fabriquée à partir de journaux recyclés, c’est une solution écologique qui offre un excellent pouvoir isolant et un bon déphasage thermique.
  • Le liège : 100% naturel, imputrescible et résistant à l’humidité, ce qui le rend idéal pour les zones humides ou les soubassements.
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