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Nouvelle loi sur les climatisations : Réglementation et distances à respecter

Découvrez la nouvelle loi sur les climatisations en 2025 : entretien obligatoire, réglementation en copropriété, distances et conformité.
Sommaire

La nouvelle loi sur les climatisations redéfinit profondément les règles du jeu. Sous l’impulsion du règlement européen, l’objectif est clair : parvenir à la neutralité climatique. Cela signifie une réduction nette d’au moins 55 % d’ici 2030 et de 90 à 95 % d’ici 2040. L’objectif final étant d’atteindre zéro émission nette en 2050.

Les nouveaux équipements devront recourir à des gaz à très faible Potentiel de Réchauffement Global (PRG), plus exigeants à installer et à entretenir. Entre entretien obligatoire, contraintes d’emplacement et conformité au code de l’urbanisme sur la climatisation, cette réforme n’est plus une simple mise à jour technique : elle impose une véritable refonte de la performance énergétique et économique de chaque installation, du logement individuel à la copropriété.

En quoi consiste la nouvelle loi sur les climatisations ?

nouvelle loi sur les climatisations

La réglementation sur la climatisation connaît un changement structurel. Il ne s’agit plus seulement de réguler l’installation, mais d’imposer un suivi, un entretien, et de tenir compte du voisinage et de l’environnement. C’est notamment le cas à travers :

  • Des dispositions légales du décret n°2020‑912 du 28 juillet 2020 et des règlements européens sur les gaz à effet de serre fluorés.
  • L’application de l’article R. 421‑17 du Code de l’urbanisme qui impose une déclaration préalable pour toute modification de l’aspect extérieur d’un bâtiment.
  • Une mise en avant de la performance énergétique : en 2025, les textes évoquent une évolution vers des modèles réversibles et à faible consommation.

Ces modifications ont pour finalité de limiter les effets collatéraux des installations de climatisation. Cela inclut l’usage excessif des fluides frigorigènes, la nuisance sonore vis-à-vis du voisinage, la dégradation de la performance énergétique. Le législateur et les autorités entendent encadrer plus finement l’ensemble de la chaîne : installation, usage, entretien.

Nouvelle loi sur les climatisations : Ce qu’il faut retenir en 2025

L’année 2025 constitue un tournant essentiel concernant les obligations techniques et administratives que tout propriétaire ou futur acquéreur d’un système de climatisation doit intégrer. Ces changements modifient profondément les critères de choix d’un équipement et la gestion de son cycle de vie. Ces évolutions sont critiques non seulement pour la conformité légale, mais aussi pour l’optimisation des coûts d’exploitation sur le long terme.

Gaz réfrigérants

L’un des volets majeurs de cette nouvelle réglementation porte sur les fluides frigorigènes utilisés dans les systèmes de climatisation. Les installations contenant des gaz fluorés doivent respecter des contrôles d’étanchéité réguliers. Les textes font référence notamment au règlement (UE) n° 517/2014 et aux obligations d’entretien prévues par le décret n°2020-912

L’objectif ? Éviter les fuites à fort potentiel de réchauffement, améliorer la performance énergétique et réduire l’impact environnemental.

Entretien obligatoire

L’entretien des installations de climatisation devient une obligation légale :

  • Pour un système thermodynamique individuel (climatisation ou pompe à chaleur air-air) : l’entretien doit se faire au plus tous les deux ans.
  • Si l’installation contient plus de 2 kg de fluide frigorigène ou dépasse certains seuils de puissance, l’entretien peut devenir annuel.

Cette obligation garantit la performance de l’équipement, la sécurité de l’usage (manuel qualifié), et permet d’être conforme en cas de contrôle ou de sinistre. 

Vous souhaitez en apprendre plus sur l’entretien d’une climatisation ? Consultez les spécificités du tirage au vide d’une climatisation.

Installation et réglementation

Lors de l’installation, plusieurs obligations doivent être respectées :

  • Toute installation modifiant l’aspect extérieur d’un bâtiment (façade, balcon…) nécessite une déclaration préalable de travaux selon l’article R.421-17 du Code de l’urbanisme.
  • L’installateur doit être qualifié et souvent certifié « fluide frigorigène » pour être habilité à manipuler les gaz.

Le respect des normes thermiques et de performance énergétique devient un élément central dans le choix de l’équipement. 

Interdiction de fonctionnement

Si une installation ne respecte pas les obligations (entretien non réalisé, fuite de fluide, installation bruyante ou non autorisée), elle s’expose à des sanctions : 

  • Arrêt d’usage.
  • Mise en demeure, voire condamnation.

Le régime de « trouble anormal de voisinage » ou de « travaux sans autorisation » peut aussi être applicable.

Distance et emplacement de l’unité extérieure

Le positionnement de l’unité extérieure de climatisation est le point de friction le plus fréquent dans les litiges de voisinage. Il est encadré par une double exigence : le respect des servitudes de vue et de la tranquillité acoustique

Distance minimale recommandée

Selon plusieurs sources légales et techniques, la distance minimale recommandée entre une unité extérieure de climatisation et les habitations ou voisins est généralement d’au moins 6 mètres pour limiter la nuisance sonore et respecter les normes urbanistiques.

Règles légales et recommandations

  • Code de l’urbanisme : préconise une distance d’au moins 3 mètres par rapport aux limites de propriété et recommande une distance de 6 mètres pour éviter tout trouble de voisinage.
  • Normes acoustiques : pour limiter les nuisances, il est conseillé d’installer l’unité de façon à ce qu’elle ne génère pas de nuisances sonores excessives pour les voisins, notamment en la plaçant à une distance d’au moins 6 mètres ou plus, selon les recommandations techniques.
  • Positionnement : l’unité doit être installée en extérieur, à l’air libre, et non dans un bâtiment fermé, avec des recommandations pour la protéger des intempéries tout en respectant la distance nécessaire aux voisins.

Particularités en copropriété

En copropriété, l’installation doit respecter un éloignement de 6 mètres par rapport aux premiers voisins pour limiter les nuisances sonores, avec une possibilité d’installation au sol ou fixée sur un balcon ou terrasse, sous réserve des autorisations de la copropriété.

Pour une installation conforme en 2025, il est conseillé de placer l’unité extérieure à une distance minimum de 6 mètres des habitations ou voisins proches, en tenant compte des recommandations municipales et techniques, et en évitant de gêner les voisins par le bruit ou l’impact visuel.

Vous envisagez d’installer une climatisation ? Découvrez les risques de la pose d’une climatisation sans autorisation de la mairie, ainsi que les spécificités de la pose d’une climatisation sur toiture.

Jurisprudence et responsabilité du propriétaire

installation climatisation

La jurisprudence sur la climatisation est riche d’enseignements et met en lumière le fait que la légalité d’une installation ne garantit pas son absence de nuisance. La responsabilité du propriétaire est engagée dès lors que l’unité génère un Trouble Anormal du Voisinage, qu’il soit : 

  • Sonore. 
  • Olfactif (cas rare mais possible de fuite).
  • Vibratoire.

Cette responsabilité est objective, ce qui signifie que la faute n’a pas besoin d’être prouvée, seul le caractère « anormal » et « répété » de la nuisance compte.

Cas de litige entre voisins (nuisances, vibrations)

Les conflits liés à l’installation d’une climatisation sont monnaie courante lorsqu’apparaît un bruit excessif, des vibrations ou une gêne visuelle. La jurisprudence rappelle que le propriétaire d’un climatiseur est responsable. S’il provoque un « trouble anormal de voisinage », il peut être contraint de déplacer ou de retirer l’installation. 

Toutefois, la responsabilité ne se limite pas uniquement à l’installation, son emplacement, le bruit, les fixations vibrantes sont également pris en compte.

Obligations en copropriété

Dans une copropriété, il est indispensable de respecter le cadre prévu par la loi n° 65‑557 du 10 juillet 1965 (statut de la copropriété) :

  • Si l’installation affecte les parties communes ou l’aspect extérieur, l’accord de l’assemblée générale est requis (majorité de l’article 25).
  • L’installateur ou le demandeur doit fournir un projet détaillé : emplacement, nuisances sonores, mode d’entretien.

Le règlement de copropriété peut aussi prévoir des restrictions. En cas de refus abusif, l’assemblée peut être condamnée. 

Recours en cas de non-conformité

Si l’installation ne respecte pas les obligations :

  • Le syndicat des copropriétaires peut saisir le tribunal judiciaire ou référé pour faire constater la gêne et ordonner la remise en état ou la dépose.
  • Le propriétaire ou occupant responsable peut être condamné à retirer l’équipement ou à indemniser les voisins.

Du côté de l’assurance, le non-respect des obligations d’entretien ou d’installation peut compromettre la couverture en cas de sinistre. 

Installer une climatisation dans un appartement en copropriété

Installer une climatisation dans un appartement en copropriété constitue un processus complexe qui transcende la simple décision personnelle et requiert une préparation administrative méticuleuse. Il ne s’agit pas seulement de choisir un équipement performant, mais d’obtenir l’assentiment collectif pour une modification des parties communes. Le respect de cette procédure est la seule garantie contre une obligation de dépose forcée et les coûts judiciaires associés.

Demande d’autorisation à l’assemblée générale

Avant toute installation, il convient de préparer un dossier complet : devis, fiche technique, plan d’implantation, précisions sur l’unité extérieure, preuve qu’elle respecte les recommandations acoustiques. Ce dossier doit être soumis au syndic pour inscription à l’ordre du jour. 

Le vote en assemblée générale doit respecter les règles de majorité (souvent majorité simple ou absolue selon le règlement). Un refus peut être contesté si l’installation respecte le règlement de copropriété et ne crée pas de nuisance.

Accord de la copropriété obligatoire

L’accord de la copropriété est obligatoire lorsqu’il s’agit d’une modification des parties communes ou de l’aspect extérieur : balcon, façade, toiture. 

S’il s’agit d’une unité extérieure posée dans une partie privative sans fixation extérieure, l’accord peut ne pas être nécessaire, mais il importe toujours de vérifier le règlement de copropriété. 

En cas d’opposition non conforme, l’installation peut être considérée comme illégale et expose le demandeur à un retrait forcé.

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