Plus de 70 % des Français considèrent leur poêle à bois comme un élément central de leur foyer. Choisir l’emplacement de la sortie de fumée est une étape primordiale lors de son installation. Cette décision influence non seulement l’esthétique de votre pièce, mais aussi la sécurité et l’efficacité de l’appareil. Le tirage, c’est-à-dire la capacité de la cheminée à évacuer correctement les fumées, dépend grandement de ce choix.
Une bonne installation de la sortie d’un poêle à bois garantit une combustion optimale, réduisant ainsi la consommation de bois et les émissions de particules fines. À l’inverse, un mauvais tirage peut entraîner un refoulement de la fumée, des dépôts de bistre et, dans les cas les plus graves, un risque d’intoxication au monoxyde de carbone. Il est donc crucial de comprendre les différentes options pour faire le bon choix.
Qu’est-ce que la sortie d’un poêle à bois ?
La sortie d’un poêle à bois, que l’on appelle aussi le conduit de fumée ou le tuyau d’évacuation, est un élément essentiel pour le bon fonctionnement de l’appareil et pour la sécurité de votre foyer. Son rôle est de permettre aux fumées et aux gaz de combustion de s’échapper du poêle vers l’extérieur. C’est grâce à cette évacuation que l’air circule correctement et que la combustion se fait de manière efficace.
En d’autres termes, imaginez que la sortie est la « cheminée » du poêle. Elle doit être installée avec soin, en respectant des normes strictes. Un conduit mal dimensionné ou mal installé peut causer des problèmes graves, comme un mauvais tirage (rendant la combustion incomplète), une accumulation de suie ou de bistre, voire un refoulement de monoxyde de carbone, un gaz invisible et inodore très dangereux.
Il est donc crucial de choisir une sortie adaptée à votre poêle, en termes de diamètre et de matériaux. Elle doit être régulièrement nettoyée et vérifiée par un professionnel, le ramoneur, pour éviter les risques d’incendie et garantir la sécurité de votre maison. Une bonne évacuation assure une chaleur agréable, une combustion propre et une utilisation sans danger de votre poêle à bois.
Les différents types de sorties pour un poêle à bois

Le poêle à bois, source de chaleur et d’ambiance, nécessite une évacuation des fumées sécurisée. Le choix du type de sortie est crucial et dépend de la configuration de votre habitation. Il existe plusieurs options, chacune avec ses spécificités.
Sortie arrière
Cette sortie est la plus courante. Les fumées s’échappent directement par l’arrière du poêle pour se raccorder à un conduit de cheminée existant. C’est une solution discrète qui permet de cacher une partie du tuyau de raccordement. Elle est idéale si votre poêle est placé contre un mur équipé d’une cheminée.
Sortie murale (horizontale)
Pour une installation contre un mur extérieur, la sortie murale est une bonne option. Elle évacue les fumées à travers le mur et se connecte à un conduit extérieur. Il est essentiel que le conduit respecte les normes de sécurité pour assurer une bonne évacuation des fumées. Ce type de sortie est souvent utilisé quand il n’y a pas de conduit de cheminée existant.
Sortie de toit (verticale)
La sortie de toit est une solution universelle, car elle ne dépend pas d’un conduit existant. Le tuyau de fumée monte verticalement depuis le poêle, traverse le plafond et le toit, pour se terminer au-dessus du faîtage. Cette installation, bien que plus complexe, garantit une excellente évacuation des fumées, car la différence de pression et de température crée un tirage naturel optimal.
Sortie ventouse
Cette sortie est principalement utilisée pour les poêles à granulés, car elle permet une évacuation forcée. Elle est composée d’un double conduit qui prend l’air frais à l’extérieur et rejette les fumées. Ce système est très compact et peut traverser directement un mur extérieur. Il est cependant moins adapté aux poêles à bois traditionnels.
Quelle sortie de poêle à bois choisir en fonction de votre logement ?
Le choix de la sortie pour votre poêle à bois dépend principalement de votre logement et du type de travaux que vous souhaitez réaliser.
Cheminée ou conduit existant
Si votre maison dispose déjà d’un conduit de cheminée en bon état, c’est la solution la plus simple. Un professionnel n’aura qu’à tuber le conduit existant pour raccorder votre poêle. Il s’agit d’une installation classique et sécurisée qui utilise l’infrastructure déjà en place, ce qui réduit les coûts et les efforts.
Installation simple sans gros travaux
Pour une installation rapide et sans gros chantier, la solution ventouse (horizontale) est idéale. Ce système ne nécessite pas de conduit vertical. Il évacue les fumées directement à travers un mur extérieur.
C’est parfait si vous n’avez pas de conduit existant et que vous ne souhaitez pas en créer un. Cette option est souvent choisie pour les poêles à granulés, mais elle existe également pour certaines poêles à bois.
Maison neuve ou rénovation lourde
Dans le cas d’une nouvelle construction ou d’une rénovation majeure (rénovation d’ampleur), l’installation d’un conduit de fumée vertical en toiture est la meilleure option. Elle assure une évacuation optimale des fumées et est conforme aux normes de construction les plus récentes.
Ce type de sortie offre une excellente performance et s’intègre parfaitement à la structure de la maison. Il permet également de choisir l’emplacement de votre poêle de manière plus flexible, n’étant pas limité par un mur extérieur.
Les normes et réglementation à connaître sur la sortie d’un poêle à bois
En France, l’installation d’un poêle à bois est encadrée par des règles strictes pour des raisons de sécurité. Pour une installation conforme, il est indispensable de se référer au DTU 24.1, qui régit les travaux de fumisterie. Ce document technique unifié est la référence en la matière.
DTU et distances à respecter
Le DTU 24.1 impose plusieurs règles clés. L’une des plus importantes concerne la distance de sécurité entre le conduit de fumée et les matériaux combustibles, comme le bois ou le plâtre.
Pour un conduit simple paroi, la distance doit être au moins trois fois supérieure à son diamètre. Par exemple, pour un conduit de 150 mm, il faut une distance minimale de 450 mm. Si vous utilisez un conduit isolé double paroi, cette distance peut être réduite, car ces conduits sont conçus pour limiter la chaleur sur leur surface extérieure.
Sortie de toit
La sortie de toit du poêle est également soumise à des normes précises. La cheminée doit dépasser le faîtage du toit d’au moins 40 cm pour garantir un bon tirage et éviter le refoulement des fumées. Si des obstacles comme un mur ou un autre bâtiment se trouvent à proximité, la sortie de toit doit être placée à au moins 8 mètres de ceux-ci et les dépasser de 40 cm.
Le prix de l’installation d’un poêle à bois en fonction de la sortie

Pour une installation de poêle à bois, le coût dépend souvent de la sortie de fumée. Voici les estimations moyennes pour chaque type d’installation.
Sortie de fumée murale (ventouse)
Cette option, souvent utilisée pour les poêles étanches, est la moins chère. L’installation est simple car elle ne nécessite qu’un trou dans le mur extérieur et un conduit court. Le prix se situe généralement entre 500 € et 1 000 €.
Sortie de fumée sur conduit existant
Si votre maison possède déjà un conduit de cheminée, l’installation est plus simple. Le coût comprend le tubage du conduit existant pour des raisons de sécurité. Il faut compter entre 800 € et 1 500 €.
Sortie de fumée par le toit
C’est la solution la plus courante et la plus coûteuse pour une maison sans conduit. L’installation nécessite de créer un conduit de fumée complet, de la traversée du toit jusqu’à la sortie. Le prix peut varier de 2 000 € à 4 000 €, selon la complexité du travail et l’accès au toit.
Peut-on réduire la sortie d’un poêle à bois ?
Oui, il est possible de réduire la puissance d’un poêle à bois. Pour y parvenir, il faut agir sur deux éléments principaux : l’arrivée d’air du poêle et la quantité de bois.
En premier lieu, on peut fermer partiellement les arrivées d’air primaire et secondaire. Cela a pour effet de limiter l’oxygène, ce qui ralentit la combustion et diminue la chaleur produite. Il faut cependant faire attention à ne pas les fermer complètement, au risque de créer une combustion lente et incomplète qui génère plus de pollution.
Ensuite, on peut utiliser moins de bois lors du rechargement. Moins de combustible signifie naturellement moins de chaleur. Il est aussi recommandé d’utiliser des bûches plus petites et de privilégier des essences de bois plus légères.