Savez-vous que la laine de verre en rouleau a une durée de vie de 15 à 20 ans si elle reste sèche et non tassée ? Pourtant, en matière d’isolation des combles perdus avec de la laine de verre, c’est souvent la version soufflée qui est privilégiée en pratique.
Quelles sont les raisons de ce choix ? S’agit-il d’un arbitrage entre performance thermique, simplicité de pose et prix ? L’utilisation de rouleaux ou de laine soufflée présente chacune des avantages et des inconvénients. Dans cet article, nous vous aidons à comprendre les différences pour faire un choix éclairé, adapté à votre habitation et à votre budget.
Pourquoi choisir la laine de verre pour isoler ses combles perdus ?
Très utilisée pour isoler les combles perdus, la laine de verre est un isolant thermique et acoustique très répandu. Elle assure une bonne isolation thermique et aide à maintenir la chaleur dans votre maison durant l’hiver.
La laine de verre présente une faible conductivité thermique λ (généralement entre 0,030 et 0,046 W/m.K), indiquant qu’elle est peu conductrice de chaleur. La fonction d’un isolant étant de limiter les déperditions thermiques du logement, sa capacité à opposer une forte résistance au passage de la chaleur (résistance thermique R) est essentielle.
En outre, cet isolant offre une bonne performance acoustique, un avantage appréciable pour réduire la transmission des bruits extérieurs (pluie, trafic…) même si l’objectif premier est thermique.
Grâce à son prix abordable, ce matériau offre un excellent rapport performance-prix, le rendant relativement accessible. Elle est généralement classée non combustible (Euroclasse A1 ou A2), une propriété indispensable pour limiter les risques d’incendie et les embrasements. De plus, la laine de verre est considérée comme relativement facile à poser, ce qui peut simplifier le travail du professionnel lors de vos travaux d’isolation des combles perdus.
Vous ne savez pas quel isolant choisir pour vos combles perdus ? Découvrez nos comparatifs entre la laine de verre et le polystyrène, et la laine de verre et les isolants minces.
Quel type de laine de verre choisir pour les combles perdus : soufflée ou en rouleaux ?

La laine de verre soufflée en flocons permet d’isoler efficacement les combles, même ceux qui sont difficilement accessibles ou présentant des irrégularités. Grâce à une machine de projection, l’isolant est réparti uniformément sur toute la surface, y compris dans les moindres recoins, ce qui permet d’éviter les ponts thermiques lors de l’isolation des combles par soufflage.
Cette méthode assure une performance thermique et acoustique de haut niveau en créant une couche isolante continue. De plus, la laine de verre est incombustible et non hydrophile. L’installation est efficace et rapide, malgré la nécessité de faire appel à un professionnel équipé du matériel adéquat.
Quant à la laine de verre en rouleaux, c’est le meilleur choix pour les combles perdus facilement accessibles et de forme régulière. Elle est souvent proposée avec un pare-vapeur kraft intégré. La pose, qui consiste à dérouler l’isolant directement sur le plancher des combles, est à la fois rapide et simple sur des surfaces dégagées et régulières.
Thermiquement et acoustiquement performant, l’isolant en rouleaux peut atteindre une résistance thermique R d’environ 7,5 m².K/W pour 30 cm d’épaisseur (selon le lambda λ du produit). Néanmoins, pour les combles de formes complexes ou comportant des obstacles (solives irrégulières, gaines…), la pose devient plus ardue et requiert parfois des découpes précises pour éviter les ponts thermiques.
En résumé, la laine de verre soufflée est la solution privilégiée pour les combles peu accessibles ou de forme irrégulière, grâce à sa capacité à offrir une couverture isolante homogène et sans ponts thermiques. Par contre, si l’accès à vos combles est aisé et que leur surface est régulière, la laine de verre en rouleaux constitue une option pertinente et économique.
Quelle épaisseur de laine de verre pour les combles perdus ?
Ici encore, l’exigence primordiale n’est pas l’épaisseur de la laine de verre de vos combles perdus, mais la résistance thermique R minimale atteinte par l’isolant posé. Il est crucial de se concentrer sur ce point pour optimiser la performance thermique de l’habitation.
La première étape, avant de déterminer l’épaisseur de laine de verre, est de s’assurer que vous ne souhaitez pas aménager vos combles dans le futur. Il existe une grande différence d’approche d’isolation entre les deux.
Puisque les combles perdus ne sont pas utilisés comme espace de vie, on peut y poser une couche d’isolant plus épaisse pour une isolation thermique plus efficace. Pour une isolation performante et éligible aux aides financières en France (comme les CEE), il est recommandé de viser une résistance thermique de 7 m².K/W. Par exemple, une épaisseur de laine de verre soufflée d’environ 320 mm (32 cm) peut être nécessaire pour atteindre R=7 m².K/W (selon le lambda λ du produit).
Si vous souhaitez un niveau de performance thermique plus élevé, optez pour une laine de verre en rouleau de 400 mm d’épaisseur pour vos combles perdus, équivalant à environ 10 m²·K/W de résistance thermique (avec un produit de lambda 0,040 W/m.K).
Compte tenu des importantes pertes de chaleur (entre 25 à 30 % dans une maison non isolée) par la toiture, l’isolation des combles doit être au centre des préoccupations lors des projets de rénovation visant l’efficacité énergétique. Étant donné que la chaleur monte, une bonne isolation des combles perdus avec de la laine de verre est essentielle en hiver pour conserver la chaleur. En été, elle permet également de limiter le transfert de chaleur depuis la toiture surchauffée vers l’intérieur, contribuant ainsi à un meilleur confort lors des fortes chaleurs.
Quelle différence de laine de verre pour combles perdus et aménageables ?
La méthode d’isolation et le type de laine de verre utilisés diffèrent entre les combles perdus et les combles aménageables, comme évoqué précédemment. Quelle est donc la différence entre l’isolation des combles perdus et celle des combles aménageables ?
Les combles perdus sont caractérisés par leur inaptitude à être habités (hauteur insuffisante, charpente encombrante…). Leur isolation se fait donc au niveau du plancher. Pour les isoler, on recourt souvent au soufflage de flocons de laine de verre ou au déroulement de rouleaux directement sur le sol. Rapide, économique et efficace, cette méthode réduit significativement les déperditions thermiques par la toiture.
Pour ces combles, une épaisseur de 32 à 40 cm de laine de verre est généralement conseillée pour atteindre une R d’au moins 7 m²·K/W (selon le lambda λ du produit).
Un comble est qualifié d’aménageable (ou habitable) lorsqu’il remplit deux critères : une hauteur sous charpente supérieure à 1,80 mètre et une pente de toit dépassant 30 %. L’aménagement de combles habitables requiert une isolation thermique performante posée sous la toiture, au niveau des rampants.
L’installation de la laine de verre se fait alors le plus souvent avec des rouleaux ou des panneaux semi-rigides, positionnés entre les chevrons (ou fermettes) et/ou dans une seconde couche croisée sous les chevrons pour une meilleure performance et la limitation des ponts thermiques.
Pour l’isolation des combles aménageables, où l’espace sous rampant est souvent plus limité, il est crucial de viser la meilleure résistance thermique possible malgré la contrainte d’épaisseur. Une épaisseur de 200 mm entre chevrons peut constituer une première étape d’isolation en combles aménageables, mais elle est souvent insuffisante pour atteindre les standards de performance actuels (R généralement autour de 5 m².K/W avec un lambda 0.040 W/m.K).
Si une isolation à haute performance est visée pour les combles aménageables (R ≥ 7 ou 8 m².K/W), une épaisseur totale d’isolant d’environ 280 mm à 320 mm (par exemple, en deux couches croisées avec des produits performants type lambda 0,032 ou 0,035 W/m.K) est souvent nécessaire.
Peut-on aménager des combles perdus sans tasser de la laine de verre ?
À condition de prendre certaines précautions, aménager des combles perdus sans tasser la laine de verre est tout à fait possible. L’efficacité isolante de la laine de verre dépend directement de son épaisseur non comprimée, car c’est l’air immobile piégé au sein de ses fibres qui constitue l’isolant thermique.
Tasser la laine de verre réduit considérablement son épaisseur utile et donc sa performance thermique (résistance R). Cela peut entraîner des ponts thermiques et potentiellement des points froids propices à la condensation si la ventilation et la gestion de la vapeur d’eau ne sont pas adéquates.
Les bonnes pratiques de pose sont indispensables pour éviter le tassement de la laine de verre. Cela implique de choisir un isolant adapté à son application (soufflage ou rouleau sur plancher), de respecter les épaisseurs conseillées pour atteindre le R visé et de l’installer sans le comprimer.
Pour créer un plancher de stockage au-dessus de l’isolant soufflé ou déroulé sur le sol des combles perdus, il faut utiliser des rehausses de solives ou des systèmes de caissons spécifiques qui permettent de poser le plancher sans comprimer l’isolant situé en dessous.
Découvrez les meilleures solutions pour l’isolation des combles pour marcher dessus !
Laine de verres pour combles perdus : Prix et aides
Pour l’achat de laine de verre pour les combles perdus (sans installation), le prix dépend du conditionnement (rouleaux, flocons), de l’épaisseur du matériau et de ses performances isolantes (lambda λ). Comptez environ de 5 à 20 euros par m² pour la laine de verre en rouleaux et de 10 à 15 euros par m² pour la laine soufflée en flocons (matériau seul).
Au-delà du prix des matériaux d’isolation, il est important de prévoir le coût de la main-d’œuvre, qui oscille entre 15 et 50 euros par mètre carré, selon la technique utilisée (rouleaux ou soufflage) et la difficulté du chantier.
En France, l’État propose des aides financières pour encourager l’amélioration de la performance énergétique des habitations. Bien que MaPrimeRénov’ propose jusqu’à 25 euros par m², cette aide concerne uniquement l’isolation des combles susceptibles d’être aménagés.
Concernant l’isolation des combles perdus (et aussi aménageables), ce sont principalement les Certificats d’Économie d’Énergie (régit par la fiche BAR-EN-101) qui sont pertinents. Ils offrent une aide financière qui varie entre 9 et 12 euros par mètre carré en fonction de votre niveau de revenus.
En complément, d’autres dispositifs existent, à l’instar de la TVA à taux réduit (5,5 %) sur les matériaux et la main d’œuvre pour les projets de rénovation énergétique dans les logements de plus de 2 ans, et l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), qui peut financer les travaux d’isolation jusqu’à 30 000 euros pour un groupement de travaux. Des subventions supplémentaires peuvent parfois être proposées par les collectivités locales (régions, départements, communes).