En 2024, les ventes de PAC ont même connu une baisse de 30% par rapport à 2023, ce qui souligne l’importance des aides pour relancer le marché et atteindre l’objectif gouvernemental d’un million de PAC produites en France d’ici 2027. En 2025, les dispositifs d’aide comme MaPrimeRénov’ continuent d’évoluer, avec des ajustements visant à encourager les rénovations globales et l’installation d’équipements performants.
Ce dispositif, principalement destiné aux ménages aux revenus très modestes, était rendu possible par la combinaison de MaPrimeRénov’ et des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Cependant, il est important de noter que l’offre « pompe à chaleur à 1 euro » telle qu’elle existait a été largement supprimée en 2020. Aujourd’hui, bien qu’il ne soit plus possible d’obtenir une PAC pour seulement 1 euro, les aides restent substantielles et peuvent couvrir jusqu’à 90% du coût total des travaux pour les ménages les plus modestes.
D’où vient l’offre de pompe à chaleur à 1 euro ?

L’origine de l’offre de « pompe à chaleur à 1 euro » remonte principalement aux dispositifs mis en place dans le cadre des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Ces certificats sont un mécanisme créé par l’État français pour inciter les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul, chaleur, froid et carburants) à promouvoir les économies d’énergie auprès de leurs clients. En contrepartie de leurs efforts, ces « obligés » (les fournisseurs d’énergie) reçoivent des CEE qu’ils peuvent ensuite revendre.
Pour atteindre leurs objectifs d’économies d’énergie, les obligés ont mis en place diverses offres incitatives, dont certaines pouvaient aller jusqu’à couvrir la quasi-totalité du coût d’installation d’une pompe à chaleur pour les ménages les plus modestes. C’est ainsi que, grâce à la combinaison de plusieurs aides financières (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique – CITE à l’époque, MaPrimeRénov’, aides de l’Anah, et surtout les CEE bonifiés), il était, dans des cas très spécifiques et pour des foyers aux revenus très faibles, théoriquement possible de ne payer qu’un euro symbolique pour l’installation d’une pompe à chaleur.
Pompe à chaleur à 1 euro en 2025 : Toujours d’actualité ?
La réponse est claire et nette : non, l’offre de « pompe à chaleur à 1 euro » telle qu’elle a pu exister n’est plus d’actualité en 2025. Ce dispositif, ou du moins la possibilité d’atteindre un reste à charge aussi minime, a été progressivement supprimé et encadré par les pouvoirs publics pour lutter contre les abus et les arnaques qui se sont multipliés.
Face à l’ampleur des fraudes et à la mauvaise réputation que cette appellation « 1 euro » a générée, le gouvernement a pris des mesures drastiques. Dès 2020, des évolutions réglementaires ont été introduites pour mettre fin aux offres « à 1 euro » ou « gratuites », notamment dans le cadre du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). L’objectif était de responsabiliser davantage les particuliers et les professionnels, et d’assurer une meilleure qualité des travaux.
En 2025, les aides à la rénovation énergétique existent toujours et sont même renforcées, mais elles fonctionnent sur des principes différents, avec un reste à charge systématique pour les ménages. L’idée est de s’assurer que le particulier est réellement impliqué dans son projet et qu’il y a un investissement minimal de sa part, ce qui est censé limiter les pratiques abusives et les installations de mauvaise qualité.
Les principales aides disponibles en 2025 pour l’installation d’une pompe à chaleur sont notamment :
- Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : Ces primes sont versées par les fournisseurs d’énergie. Elles restent un levier important, mais leur montant est encadré et ne permet plus d’atteindre le « 1 euro ».
- MaPrimeRénov’ : Dans le cadre d’une rénovation d’ampleur ou d’un remplacement de votre système de chauffage, vous pouvez bénéficier de cette aide pour financer votre pompe à chaleur air-eau.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : Il permet de financer les travaux de rénovation énergétique sans intérêt d’emprunt.
- La TVA à taux réduit (5,5 %) : Elle s’applique aux travaux d’amélioration de la performance énergétique.
- Les aides des collectivités locales : Certaines régions, départements ou communes proposent des aides complémentaires.
Bien que ces dispositifs permettent de réduire considérablement le coût d’installation d’une pompe à chaleur, ils n’aboutissent plus à un reste à charge symbolique d’un euro. Il faut donc se méfier de toute entreprise qui continuerait à promettre une « pompe à chaleur à 1 euro » en 2025, car cela relèverait très probablement d’une tentative d’arnaque.
Peut-on réellement avoir une pompe à chaleur gratuite ?

Non, en 2025, il n’est plus possible d’obtenir une pompe à chaleur « gratuite ». Cette idée, souvent véhiculée par des publicités trompeuses, relève du mythe. Même si les aides financières publiques et privées sont substantielles et peuvent réduire considérablement l’investissement initial, il y aura toujours un reste à charge pour le bénéficiaire.
L’objectif des aides gouvernementales est d’inciter les ménages à réaliser des travaux de rénovation énergétique, mais pas de les rendre entièrement gratuits. Le principe est celui d’une participation financière du ménage, même minime, pour s’assurer de son engagement dans le projet. Les fraudes liées aux offres « à 1 euro » ont mis en lumière les dérives d’un système où le reste à charge nul incitait à des installations bâclées ou à des escroqueries.
De plus, l’installation d’une pompe à chaleur est un projet complexe qui nécessite une étude thermique préalable, un dimensionnement précis, et une pose par des professionnels qualifiés (RGE – Reconnu Garant de l’Environnement). Un projet « gratuit » est souvent synonyme de travaux de mauvaise qualité, de matériel sous-dimensionné ou inadapté, et sans garantie sérieuse.
Il est donc fondamental de se méfier de toute offre qui promettrait une pompe à chaleur air-air entièrement gratuite. Une telle promesse est un signal d’alarme clair indiquant une tentative d’escroquerie. L’investissement dans une pompe à chaleur, même avec les aides, représente un coût qu’il faut être prêt à assumer partiellement. Cet investissement est cependant rentabilisé sur le long terme grâce aux économies d’énergie réalisées et à la réduction des factures de chauffage.
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Comment éviter les arnaques pour l’installation d’une pompe à chaleur ?
Voici des conseils essentiels pour les éviter :
- Méfiez-vous des offres trop alléchantes : Toute proposition de « pompe à chaleur à 1 euro » ou « gratuite » est une arnaque. Comme expliqué précédemment, ces dispositifs n’existent plus. Si une entreprise vous fait une telle offre, coupez court à la discussion.
- Ne cédez pas au démarchage agressif ou à domicile : Les arnaqueurs utilisent souvent le démarchage téléphonique ou à domicile, parfois avec insistance, pour vous faire signer rapidement. Ne signez jamais un devis ou un bon de commande sous la pression. Prenez le temps de la réflexion, comparez les offres. Le démarchage téléphonique pour la rénovation énergétique est d’ailleurs interdit depuis 2020.
- Vérifiez la qualification RGE de l’entreprise : Pour bénéficier des aides de l’État, il est impératif que l’entreprise qui réalise les travaux soit labellisée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Vous pouvez vérifier cette qualification sur le site France Rénov’ ou sur l’annuaire des professionnels RGE. Une entreprise RGE est un gage de qualité et de respect des normes.
- Demandez plusieurs devis détaillés : Ne vous contentez pas d’un seul devis. Demandez-en au moins trois à des entreprises différentes. Les devis doivent être clairs, détaillés, mentionner les marques et modèles des équipements, le coût de la main-d’œuvre, et le montant des aides déduites (le cas échéant). Soyez vigilant aux prix anormalement bas ou anormalement élevés.
- Ne versez pas d’acompte trop important : Un acompte de 10 à 30 % est habituel. Méfiez-vous des entreprises qui exigent la totalité du paiement avant même le début des travaux, ou un acompte excessif.
- Vérifiez le sérieux de l’entreprise : Renseignez-vous sur l’entreprise : existe-t-elle depuis longtemps ? A-t-elle de bonnes références ? Consultez les avis en ligne (mais méfiez-vous des faux avis), vérifiez son numéro SIRET. Une entreprise fiable a pignon sur rue et est facilement identifiable.
- Lisez attentivement les contrats et conditions : Avant de signer quoi que ce soit, lisez attentivement toutes les clauses du devis et du contrat. Assurez-vous que les garanties sont clairement stipulées. Ne signez rien que vous ne comprenez pas.
- Ne signez pas d’attestation sur l’honneur pré-remplie : Certaines arnaques consistent à faire signer des documents à blanc ou des attestations sur l’honneur pré-remplies, qui s’avèrent fausses par la suite.
- Informez-vous auprès des sources officielles : Pour connaître les aides auxquelles vous avez droit et les démarches à suivre, référez-vous toujours aux sites officiels comme France Rénov’ (service public de la rénovation de l’habitat) ou l’Anah. Ces plateformes sont fiables et vous fourniront les informations les plus à jour. Vous pouvez également contacter un conseiller France Rénov’ pour un accompagnement gratuit et personnalisé.
- Ne divulguez pas d’informations personnelles sensibles par téléphone : Soyez très prudent si l’on vous demande votre numéro fiscal, votre numéro de compte bancaire ou d’autres informations sensibles par téléphone.