Remplacer ses fenêtres est une étape clé de la rénovation d’un logement. Au-delà de l’aspect esthétique, ce projet améliore considérablement le confort et la performance énergétique de l’habitat.
En 2025, alors que le marché de la rénovation de fenêtres montre des signes de progression, avec 23% des professionnels du secteur anticipant une croissance de leur activité, bien comprendre les méthodes, les matériaux et les coûts associés est essentiel pour tout propriétaire.
Un projet bien mené permet non seulement de valoriser son patrimoine, mais aussi de réaliser des économies d’énergie substantielles, tout en bénéficiant d’un intérieur plus sain et plus agréable à vivre. Découvrez tout ce que vous devez savoir pour poser une fenêtre en rénovation.
Pourquoi remplacer les fenêtres en rénovation ?

Le changement de fenêtres dans le cadre d’une rénovation répond à plusieurs impératifs qui dépassent la simple modernisation esthétique. Il s’agit avant tout d’un investissement stratégique pour l’amélioration globale du logement.
Le premier bénéfice tangible est l’amélioration de l’isolation thermique. Des fenêtres anciennes, souvent dotées d’un simple vitrage et de cadres peu étanches, sont responsables d’une part significative des déperditions de chaleur, pouvant atteindre jusqu’à 15%. Ainsi, leur remplacement par des modèles à double ou triple vitrage performants permet de créer une barrière efficace contre le froid en hiver et la chaleur en été. Par conséquent, les besoins en chauffage et en climatisation diminuent, entraînant une réduction notable des factures d’énergie.
Ensuite, l’isolation acoustique constitue un autre avantage majeur. Le bruit extérieur, particulièrement en milieu urbain, peut être une source de nuisance constante. Or, les nouvelles fenêtres, grâce à des vitrages spécifiques et des joints d’étanchéité performants, atténuent considérablement les pollutions sonores. Ce gain en tranquillité améliore directement la qualité de vie au sein du foyer.
La sécurité du domicile se voit également renforcée. Les menuiseries modernes intègrent des systèmes de fermeture multipoints et des vitrages anti-effraction qui opposent une résistance bien plus grande aux tentatives d’intrusion que les anciens modèles. Remplacer ses fenêtres, c’est donc aussi protéger plus efficacement sa famille et ses biens.
Enfin, ce projet apporte une plus-value indéniable au patrimoine immobilier. Des fenêtres neuves et performantes rehaussent l’aspect visuel de la façade et améliorent le diagnostic de performance énergétique (DPE) du logement. Dès lors, cet élément est devenu un critère décisif pour les acheteurs et les locataires, valorisant ainsi le bien sur le marché.
Quel type de fenêtre poser en rénovation ?
Le choix du matériau pour ses nouvelles fenêtres est une décision fondamentale qui influe sur l’esthétique, la performance, l’entretien et le budget. Trois principaux matériaux dominent le marché : le PVC, l’aluminium et le bois.
La fenêtre en PVC
Matériau le plus plébiscité en rénovation, le PVC (polychlorure de vinyle) cumule les avantages. Son principal atout réside dans son excellent rapport performance-prix. Naturellement isolant, il affiche des coefficients thermiques très bas qui garantissent une isolation efficace sans nécessiter de dispositifs de rupture de pont thermique.
Sa durabilité est également un point fort. Le PVC résiste remarquablement bien aux intempéries, à la corrosion et aux UV, sans se déformer ni changer de couleur au fil du temps. De plus, il ne requiert quasiment aucun entretien. Un simple nettoyage à l’eau savonneuse suffit à lui redonner son éclat.
Disponible dans une large palette de couleurs et de finitions, y compris des imitations bois très réalistes, il s’adapte à tous les styles architecturaux.
La fenêtre en aluminium
L’aluminium est le matériau de choix pour une esthétique contemporaine et épurée. Sa grande rigidité autorise la fabrication de cadres très fins, les montants minimalistes, qui maximisent la surface vitrée et l’apport de lumière naturelle. C’est donc la solution idéale pour les grandes ouvertures comme les baies vitrées coulissantes.
Autrefois pénalisé par sa conductivité thermique, l’aluminium moderne intègre systématiquement un système de rupture de pont thermique. Cette technologie lui confère désormais d’excellentes performances d’isolation, le rendant parfaitement adapté aux exigences actuelles.
Inaltérable et inoxydable, il ne craint ni la rouille ni les déformations et traverse les années sans entretien particulier. De surcroît, son large éventail de teintes thermolaquées offre une personnalisation quasi infinie.
La fenêtre en bois
Le bois reste une valeur sûre pour son charme authentique et sa noblesse. Matériau naturel et chaleureux, il apporte un cachet incomparable à une habitation, qu’elle soit traditionnelle ou contemporaine. Sur le plan technique, le bois est un excellent isolant naturel, tant thermique qu’acoustique.
Robuste et durable, il nécessite cependant un entretien régulier pour préserver ses qualités et son apparence. De ce fait, une application de lasure ou de peinture est indispensable tous les cinq à dix ans afin de le protéger de l’humidité, des insectes et des UV. Bien que plus exigeant, cet entretien garantit une longévité exceptionnelle.
Issu de forêts gérées durablement, le bois représente également un choix écologique pertinent.
Les différents types de pose d’une fenêtre en rénovation
La méthode d’installation d’une nouvelle fenêtre dépend de l’état du cadre existant et de la configuration de la maçonnerie. En pratique, trois techniques principales sont employées par les professionnels.
La pose en applique
Cette méthode consiste à fixer la nouvelle fenêtre directement sur la face intérieure du mur. Le dormant de la menuiserie vient se plaquer contre le mur, et un isolant est généralement inséré entre le cadre et la maçonnerie pour assurer une parfaite continuité de l’isolation. Cette technique est fréquente dans les constructions neuves mais peut s’adapter à la rénovation, notamment lors de projets d’isolation thermique par l’extérieur (ITE).
La pose en feuillure
Traditionnelle, cette technique implique d’encastrer le dormant de la fenêtre dans une « feuillure », une encoche pratiquée dans la maçonnerie. La fenêtre est ainsi intégrée dans l’épaisseur du mur, ce qui assure une excellente stabilité et une étanchéité optimale. La pose en feuillure est souvent privilégiée pour les bâtisses anciennes en pierre ou en brique, car elle respecte la configuration d’origine.
La pose sur dormant existant
Également appelée « rénovation sur cadre existant », cette technique est la plus rapide et la moins invasive. Elle est envisageable uniquement si le cadre de l’ancienne fenêtre (le dormant) est en parfait état : sain, sec et solidement fixé. Le nouveau châssis vient alors se visser directement sur l’ancien dormant, qui est conservé. Cette méthode évite les travaux de maçonnerie et préserve l’habillage intérieur. Cependant, elle entraîne une légère réduction de la surface vitrée.
Comment poser une fenêtre en rénovation ?

La pose d’une fenêtre en rénovation, particulièrement sur dormant existant, est une opération technique qui requiert méthode et précision pour garantir la performance et la longévité de l’installation.
Préparation du support et nettoyage du dormant
La première étape, fondamentale, consiste à préparer le support. Dans le cas d’une pose sur le dormant existant, il faut d’abord déposer les anciens ouvrants. Le cadre dormant est ensuite minutieusement inspecté et nettoyé. Pour cela, toutes les parties mobiles, les anciennes charnières et les fiches sont retirées. La surface doit être parfaitement saine, plane et propre. Par ailleurs, un ponçage léger peut être nécessaire pour éliminer les aspérités et garantir une bonne adhérence des produits d’étanchéité.
Fixation de la nouvelle menuiserie
La nouvelle fenêtre est ensuite présentée dans l’encadrement. Son positionnement doit être réglé avec une extrême précision à l’aide de cales et d’un niveau à bulle pour s’assurer de son aplomb et d’un équerrage parfait. Une fois positionnée, la menuiserie est solidement fixée au dormant existant ou à la maçonnerie à l’aide de vis spécifiques, réparties selon les préconisations du fabricant. Le serrage doit être ferme mais contrôlé pour ne pas déformer le cadre.
Étanchéité et finitions intérieures
L’étape de l’étanchéité est cruciale pour la performance thermique et acoustique de la fenêtre. À l’extérieur, un joint en mousse imprégnée est comprimé entre l’ancien et le nouveau dormant, puis recouvert d’un cordon de mastic silicone pour une parfaite imperméabilité à l’eau et à l’air.
Simultanément, à l’intérieur, un autre joint d’étanchéité est appliqué pour parfaire l’isolation. Enfin, des profils d’habillage ou des couvre-joints sont clipsés ou collés pour masquer la jonction et assurer une finition esthétique impeccable.
Combien coûte la pose d’une fenêtre pvc en rénovation ?
Le budget à prévoir pour le remplacement de fenêtres varie en fonction de nombreux facteurs, dont le matériau choisi, le type de vitrage, les dimensions et la complexité de la pose. Pour une fenêtre PVC standard à double vitrage, le prix moyen pour la fourniture et la pose se situe entre 450 € et 850 €.
Le choix du matériau a un impact direct sur le coût final :
- PVC : C’est l’option la plus économique. Comptez entre 300 € et 700 € pour la fourniture seule d’une fenêtre de taille standard.
- Bois : Le bois se situe dans une gamme de prix intermédiaire. Le coût de la fenêtre seule varie de 400 € à 900 €, selon l’essence de bois choisie.
- Aluminium : Généralement le plus onéreux, le prix d’une fenêtre en aluminium oscille entre 500 € et 1200 €, en raison de sa technicité et de son design.
À cela s’ajoute le coût de la pose par un professionnel, qui représente une part importante du budget. En moyenne, le tarif de la main d’œuvre pour la pose d’une fenêtre en rénovation varie de 150 € à 400 € par unité. Cependant, ce prix peut fluctuer selon la technique de pose (la dépose totale étant plus coûteuse que la pose sur dormant existant), la complexité d’accès au chantier et la région géographique.
Faire appel à un artisan qualifié RGE garantit une installation conforme aux normes, condition indispensable pour bénéficier des aides financières de l’État (MaPrimeRénov’, dispositif CEE…)et assurer la performance énergétique attendue.