Saviez-vous que près de 20 % des foyers français optent pour un poêle à bûches afin de réduire leurs factures de chauffage et diminuer leur impact environnemental ? Cette solution de chauffage, à la fois économique et écologique, séduit de plus en plus de particuliers. Cependant, si vous n’avez pas de conduit de cheminée existant, l’installation d’un poêle à bois peut occasionner un investissement conséquent, pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros.
Mais alors, quel est le prix de l’installation d’un poêle à bois sans conduit ? Est-ce vraiment rentable ? La réponse dans cet article.
Pourquoi choisir un poêle à bois lorsque sa maison n’a pas de conduit existant ?
Le poêle à bois présente de nombreux avantages. Voici les principales raisons pour lesquelles envisager ce type de chauffage plutôt que des radiateurs électriques ou une pompe à chaleur air-eau :
- Économie d’énergie : Avec des rendements énergétiques souvent supérieurs à 80 %, les poêles à bois permettent de chauffer efficacement votre logement, réduisant ainsi vos factures de chauffage.
- Écologique : Le bois est une ressource renouvelable. La combustion du bois émet environ 26 g de CO₂ par kWh, soit cinq fois moins que le gaz naturel et onze fois moins que le fioul.
- Chaleur agréable : Les poêles à bois diffusent une chaleur douce et confortable, idéale pour créer une ambiance chaleureuse dans votre maison.
- Esthétique : Les poêles à bois sont disponibles dans une variété de designs, allant du style scandinave minimaliste aux formes contemporaines épurées.
- Autonomie : Les poêles à granulés, en particulier, ont une grande autonomie et sont souvent équipés de programmes permettant de réguler la température selon vos besoins.
- Subventions financières : En 2025, diverses aides financières peuvent alléger le coût de l’installation d’un poêle à bois sans conduit.
Les facteurs qui vont déterminer le prix de l’installation d’un poêle à bois sans conduit
L’installation d’un poêle à bois sans conduit existant implique plusieurs paramètres influant directement sur le coût final. Matériaux, complexité des travaux, conformité aux normes… autant d’éléments à prendre en compte pour évaluer le budget nécessaire.
Le type de poêle à bois

Les poêles à bûches, appréciés pour leur esthétique traditionnelle et leur chaleur douce, fonctionnent avec des bûches de bois. Néanmoins, ils nécessitent une intervention régulière pour alimenter le feu.
Les poêles à granulés, quant à eux, utilisent des pellets, offrant une combustion plus propre et une autonomie accrue grâce à un système d’alimentation automatique.
Rendement
Le rendement énergétique d’un poêle représente le rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée. Un rendement élevé indique une combustion efficace, réduisant ainsi la consommation de combustible.
Les poêles à granulés affichent généralement des rendements supérieurs, atteignant jusqu’à 96% pour certains modèles labellisés Flamme Verte. En comparaison, les poêles à bûches offrent des rendements légèrement inférieurs, oscillant entre 70% et 85%.
Puissance
La puissance d’un poêle, exprimée en kilowatts (kW), doit être adaptée à la surface et au volume de l’espace à chauffer. Les poêles à bûches offrent une montée en température rapide, idéale pour chauffer rapidement une pièce.
Les poêles à granulés, quant à eux, diffusent une chaleur plus constante et homogène grâce à leur système de régulation automatique. Il est donc essentiel de déterminer précisément vos besoins en chauffage pour choisir la puissance appropriée.
Marque et Prix
Le choix de la marque influence significativement le prix final d’un poêle. Les poêles à bûches sont généralement moins coûteux à l’achat, avec des prix débutant autour de 200 €, tandis que les modèles haut de gamme peuvent atteindre 4 000 €.
Les poêles à granulés sont souvent plus onéreux, avec des prix variant entre 3 000 et 4 500 €, voire plus pour les modèles les plus sophistiqués.
La création d’un conduit d’évacuation des fumées
L’installation d’un conduit d’évacuation des fumées est un chantier plus complexe qu’une simple pose de poêle à bois. Plusieurs critères sont à considérer :
- Type de conduit : Le choix entre un conduit intérieur (double paroi, sortie en toiture) ou extérieur (ventouse ou sortie en façade) dépendra de la configuration de votre logement et des contraintes architecturales. Chaque type de conduit présente des spécificités techniques et des coûts associés.
- Longueur du conduit : La distance entre le poêle à bois et le point de sortie des fumées impacte directement la longueur du conduit à installer. Plus le conduit est long, plus le coût des matériaux et de la pose augmentera.
- Respect des normes : La réglementation en matière d’installation de poêles à bois est stricte. Le conduit doit être dimensionné, installé et raccordé conformément aux normes en vigueur pour garantir la sécurité et l’efficacité du système de chauffage. Des travaux supplémentaires peuvent donc être nécessaires pour assurer la conformité de l’installation.
Les autres travaux éventuels
En fonction de la configuration de votre habitation, des travaux complémentaires peuvent être requis, tels que la modification de la structure du toit ou du mur pour permettre le passage du conduit. De même, des mesures d’isolation et de protection contre les risques d’incendie doivent être mises en œuvre autour du conduit.
Tous ces éléments, étroitement liés aux spécificités de chaque projet, influent significativement sur le coût total de l’installation d’un poêle à bois.
Quel budget prévoir pour l’installation d’un poêle à bois sans conduit existant ?
L’installation d’un poêle à bois sans conduit existant nécessite un budget global compris entre 2 000 € et 9 000 €. Cette estimation inclut le coût du poêle, la création d’un conduit d’évacuation des fumées et la main-d’œuvre nécessaire à l’installation.
Le prix du poêle
Le coût d’un poêle à bois sans conduit existant varie selon le modèle choisi. Les poêles à bûches sont généralement plus abordables, avec des prix oscillants entre 500 € et 2 000 €.
Pour ce qui est des poêles à granulés, il faut compter entre 1 500 € et 4 000 €.
Le coût de création d’un conduit d’évacuation des fumées
Le coût de la création d’un conduit d’évacuation des fumées dépend de la configuration de votre logement et du type de conduit installé. Les prix varient généralement entre 1 000 € et 3 000 €.
Par exemple, le tubage en gaine souple coûte entre 50 € et 80 € par mètre linéaire. Celui du tubage rigide est entre 50 à 250 €. Quant au tubage à double paroi, il peut atteindre 300 € par mètre linéaire.
Le coût de la main-d'œuvre
Faire appel à un professionnel pour l’installation d’un poêle à bois sans conduit existant est fortement recommandé afin de garantir la sécurité et la conformité des travaux. Le coût de la main-d’œuvre une telle installation se situe généralement entre 500 € et 2 000 €, en fonction de la complexité de l’opération.
Fort heureusement, des aides financières peuvent réduire considérablement le coût de cette installation, rendant ainsi ce type de chauffage plus accessible à tous.
Quelles sont les aides financières pour financer le coût de l’installation d’un poêle à bois sans conduit existant ?
Plusieurs aides financières sont disponibles pour alléger le coût de l’installation d’un poêle à bois sans conduit existant. Ces subventions, proposées par l’État et divers organismes, visent à encourager la transition énergétique et à promouvoir l’utilisation de systèmes de chauffage plus écologiques.
MaPrimeRénov'
Lancée en 2020, MaPrimeRénov’ est une aide phare pour la rénovation énergétique des logements. Elle est accessible aux propriétaires occupants ou bailleurs de résidences principales construites depuis plus de 15 ans. Cependant, les montants accordés varient en fonction des revenus du foyer et du type de poêle installé.
Pour l’installation d’un poêle à bois sans conduit existant, les subventions sont les suivantes :
- Ménages très modestes : 1 250 €
- Ménages modestes : 1 000 €
- Ménages aux revenus intermédiaires : 500 €
Bon à savoir : Dans le cadre de travaux de rénovation d’ampleur, vous pouvez bénéficier de subventions pouvant couvrir jusqu’à 80 % du coût total des travaux, et donc du prix du poêle à bois sans conduit existant.
La Prime Énergie
En complément de MaPrimeRénov’, la Prime Énergie, issue du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), offre une aide supplémentaire pour l’installation d’un poêle à bois sans conduit existant.
Le montant de cette prime dépend de plusieurs facteurs, notamment des performances énergétiques de l’appareil et des revenus du foyer. Elle peut aller jusqu’à 800 €, à condition que le poêle installé présente un taux d’efficacité énergétique supérieur ou égal à 66 %.
L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
Pour financer le reste à charge des travaux, l’éco-PTZ constitue une solution intéressante. Ce prêt sans intérêt permet d’emprunter jusqu’à 15 000 € pour la réalisation d’un seul type de travaux de rénovation énergétique, comme l’installation d’un poêle à bois sans conduit existant. Toutefois, si plusieurs types d’opérations sont entreprises simultanément, le montant empruntable peut être plus élevé.
La TVA à taux réduit
L’installation d’un poêle à bois sans conduit existant bénéficie d’une TVA réduite à 5,5 %, applicable sur l’achat de l’équipement et sur la main-d’œuvre. Cette mesure vise à rendre les travaux de rénovation énergétique plus accessibles financièrement.
Comment installer un poêle à bois sans conduit existant ?
Bien que l’installation d’un poêle à bois sans conduit existant puisse sembler complexe, elle est tout à fait réalisable en suivant les étapes appropriées et en respectant les normes de sécurité. Voici les démarches à suivre.

Étudier la faisabilité et choisir l'emplacement
Avant toute installation, il est essentiel de réaliser une étude de faisabilité. Il faut vérifier la compatibilité du poêle avec l’espace disponible dans la maison, tout en prenant en compte les règles de sécurité liées aux matériaux combustibles, comme les murs et les plafonds.
De plus, l’emplacement du poêle doit permettre une diffusion efficace de la chaleur et une installation facile du conduit de fumée. Il est donc recommandé de placer le poêle près d’un mur extérieur pour minimiser la longueur du conduit, ce qui réduira les coûts d’installation.
Sélectionner le conduit de fumée adapté
Lorsque vous n’avez pas de conduit existant, il devient nécessaire de faire installer un conduit spécifique. Il existe plusieurs options sur le marché, en fonction du type de poêle et des exigences de sécurité. Il peut être en inox, céramique ou en acier double paroi, chacun ayant ses propres avantages.
Par ailleurs, le conduit doit impérativement respecter les normes en vigueur, en particulier celles liées à la résistance thermique et à l’étanchéité. Un conduit bien conçu permet d’évacuer les fumées efficacement et d’assurer la sécurité des occupants. Il peut être installé soit à l’intérieur de la maison, soit à l’extérieur selon la configuration de l’habitation.
Perforer le mur et poser le conduit
La première étape de l’installation du conduit consiste à percer le mur extérieur pour créer une ouverture permettant le passage du conduit de fumée. Cette étape nécessite une grande précision afin d’éviter tout dommage structurel et d’assurer un raccordement correct au poêle.
En fonction du type de conduit choisi, il faudra peut-être ajouter un chapeau ou une sortie de toit pour garantir une évacuation optimale des gaz brûlés.
Installer le poêle et raccorder au conduit
Une fois le conduit en place, le poêle peut être installé. Cependant, il est crucial de respecter une distance minimale entre le poêle et les matériaux inflammables, tels que les murs en bois, afin de limiter les risques d’incendie.
Si aucune indication spécifique du fabricant n’est disponible ou si le conduit n’est pas normalisé, il convient d’appliquer une distance de sécurité correspondant à trois fois le diamètre nominal du conduit, avec un minimum de 375 mm (conforme à la norme NF EN 15287-1/DTU 24.1 P1/A1).
Par la suite, le raccordement entre le poêle et le conduit de fumée se fait généralement à l’aide d’un tube flexible ou rigide, conçu pour résister à la chaleur intense des fumées. De plus, il doit être effectué avec soin, en utilisant des joints étanches, afin d’éviter toute fuite de fumée à l’intérieur du logement.
Vérifier la conformité et la mise en service
Une fois l’installation de votre poêle à bois terminée, il est primordial de faire procéder à un contrôle complet par un professionnel certifié. Ce dernier s’assurera de l’étanchéité du conduit, de l’absence de fuite de fumées et du bon fonctionnement général de l’appareil.
Ce contrôle après travaux permet de bénéficier de la somme restante des aides de l’Anah, et de ne pas créer un délai de versement de MaPrimeRénov’ par exemple.
Après validation, il est recommandé d’allumer un premier feu à faible intensité pour vérifier son bon fonctionnement.