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Réglementation sortie ventouse en façade : Les normes pour les poêles

Tout savoir sur la réglementation des sorties ventouse en façade : zones, distances de sécurité et obligations pour un poêle conforme.
Sommaire

Avec près de 425 000 poêles installés en 2024, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente, le marché des systèmes de chauffage performants explose en France. Soutenu par le CITE, la Prime Rénov’ et l’Éco-PTZ, cet engouement reflète la volonté des particuliers de réduire leurs consommations et émissions. 

Dans ce contexte, il est important de connaître la réglementation de la sortie ventouse en façade avant de procéder à l’installation d’un poêle sans conduit existant. Séduisante pour sa simplicité et sa discrétion par rapport à une cheminée traditionnelle, cette solution est pourtant encadrée par des normes strictes. Les respecter est essentiel pour garantir sécurité, conformité et tranquillité juridique aux propriétaires.

Qu’est-ce qu’une sortie ventouse en façade ?

réglementation sortie ventouse en façade pour poêle à bois et granulés

La sortie ventouse en façade est un système concentrique double flux, différent d’un conduit de cheminée classique. Elle associe un tube intérieur pour évacuer les fumées et un tube extérieur qui apporte l’air de combustion.

Fonctionnement

Le principe de la sortie ventouse repose sur une alimentation en air et une évacuation des fumées dans un seul et même conduit. Le conduit concentrique puise l’air frais à l’extérieur via son tube externe et évacue les fumées par le tube interne. 

Fonctionnant en circuit fermé, il n’utilise pas l’air intérieur, évite les pertes de chaleur et améliore le rendement du poêle. Il contribue ainsi à réduire la consommation et la facture énergétique.

Types

Il existe deux principaux types de sorties ventouse, qui se distinguent par leur orientation.

La sortie ventouse horizontale est la plus courante et la plus simple à installer, sortant directement à travers la façade. Elle est prisée pour son coût et sa facilité de mise en œuvre.

Pour sa part, la sortie ventouse verticale monte par le toit, un peu à la manière d’une cheminée traditionnelle, mais sans la complexité d’un grand conduit.

Avantages et contraintes

Une sortie ventouse en façade présente divers avantages, mais également des points négatifs. Pour y voir clair, ci-après un tableau mettant en avant les atouts et les inconvénients :

tableau avantages et inconvénients de la sortie ventouse en façade pour un poêle

La réglementation pour une sortie ventouse en façade

L’installation d’une sortie ventouse en façade est strictement réglementée pour protéger la sécurité, la qualité de l’air et l’environnement. Les normes varient selon le type d’appareil, rendant l’avis d’un professionnel indispensable. Les ignorer expose à des sanctions, des litiges de voisinage et, dans les cas extrêmes, à des risques d’intoxication au monoxyde de carbone.

Normes générales (DTU, RSDT…)

La réglementation française des conduits de fumée repose sur le DTU 24.1, qui fixe les règles pour la conception, l’installation et l’entretien, favorisant la sortie en toiture tout en encadrant les ventouses. Le Règlement Sanitaire Départemental Type (article 31) peut ajouter des contraintes, parfois interdisant les sorties en façade pour les chaudières et poêles. La combinaison de ces textes et de la jurisprudence locale détermine la faisabilité d’une ventouse en façade.

Réglementation spécifique pour un poêle à granulés

La réglementation de la sortie ventouse d’un poêle à granulés est plus souple que pour les poêles à bois, grâce à leur circuit de combustion étanche et à des fumées moins chaudes. Sous conditions, elle peut être installée en façade (zone 3) si l’appareil est certifié et conforme au CPT du CSTB. Cela offre ainsi une installation flexible, idéale en milieu urbain ou lorsque l’accès à la toiture est difficile.

Réglementation spécifique pour un poêle à bois

À l’opposé, la réglementation de la sortie ventouse d’un poêle à bois est beaucoup plus stricte. Les poêles à bois à combustion non étanche sont presque toujours interdits en façade en raison de fumées chaudes, polluantes et riches en particules fines. La réglementation impose une évacuation via la toiture pour protéger l’air et la santé. 

Seules de rares dérogations existent pour des appareils faibles en puissance et étanches, après étude technique et autorisation professionnelle. Toutefois, une vérification préalable reste indispensable.

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Les distances de sécurité à respecter pour une sortie ventouse en façade

L’installation d’une sortie ventouse en façade selon la réglementation est un exercice de précision, où le respect des distances de sécurité est un impératif absolu. Ces règles, bien que parfois contraignantes, sont fondamentales pour : 

  • Assurer la sécurité de l’installation. 
  • Éviter la pollution de l’air. 
  • Prévenir les nuisances sonores pour le voisinage.

Un manquement à ces normes peut rendre l’installation illégale et la faire démanteler, même après sa mise en service.

Distance de la sortie ventouse par rapport au voisin

La distance de la sortie ventouse par rapport au voisin est un paramètre critique. En effet, l’installation doit être positionnée de manière à ce que les fumées ne soient pas une nuisance pour les habitations voisines. Le DTU 24.1 et le RSDT précisent des distances minimales à respecter, qui peuvent varier en fonction de la configuration des lieux.

Entre autres, une sortie ventouse ne peut pas être installée à moins de 40 cm de la limite de propriété.

En présence de fenêtres de voisins, cette distance peut être augmentée pour éviter l’entrée des fumées. Ces normes sont d’autant plus importantes en cas de mitoyenneté ou de vis-à-vis rapproché, où une installation non conforme peut rapidement dégénérer en conflit juridique.

Distance par rapport aux ouvertures et limites de propriété

Au-delà des voisins, la sortie ventouse doit également respecter des distances minimales par rapport aux ouvertures et aux limites de la propriété. Le terminal d’évacuation doit être situé à une distance suffisante de toute fenêtre, porte, bouche d’aération ou tout autre orifice de la maison. Les normes exigent principalement une distance de : 

  • Au moins 2 mètres horizontalement des ouvertures.
  • 1 mètre verticalement en dessous de toute ouverture.

De même, elle doit respecter une distance minimale par rapport au sol ou à un balcon. Ces règles s’appliquent à l’ensemble du bâtiment, qu’il s’agisse de la maison du propriétaire ou de celle des voisins.

Hauteur de la sortie

La hauteur de la sortie ventouse constitue une autre contrainte importante. En général, on parle d’une hauteur minimale d’environ 2 mètres. Même si une sortie en façade ne soit pas soumise aux mêmes exigences de hauteur que la sortie en toiture, des règles précises s’appliquent. Le terminal d’évacuation doit être positionné au moins à une certaine hauteur du sol, pour éviter qu’il ne soit une source de danger, de salissure pour la façade ou une nuisance pour les passants.

Les zones d’installation d’un poêle

sortie d'un poêle à bois verticale

La hauteur de la sortie ventouse constitue une autre contrainte importante. En général, on parle d’une hauteur minimale d’environ 2 mètres. Même si une sortie en façade ne soit pas soumise aux mêmes exigences de hauteur que la sortie en toiture, des règles précises s’appliquent. Le terminal d’évacuation doit être positionné au moins à une certaine hauteur du sol, pour éviter qu’il ne soit une source de danger, de salissure pour la façade ou une nuisance pour les passants.

Zone 1 : Sortie en toiture

La zone 1 correspond à l’évacuation des fumées en toiture, au-dessus du faîtage (soit à 40 cm). Cette solution reste la plus sûre, assurant une excellente dispersion et limitant la réaspiration des gaz par le bâtiment ou les voisins. Recommandée pour les poêles à bois, elle est souvent obligatoire selon le RSDT et le DTU 24.1, surtout dans les maisons individuelles.

Zone 2 : Latérale au toit, mais non faîtière

La zone 2 concerne les sorties latérales au toit, sans dépasser le faîtage. Moins sûre que la zone 1, elle peut être autorisée pour les appareils à combustion étanche ou les chaudières, sous conditions strictes. La distance par rapport au faîtage et aux obstacles doit respecter les prescriptions techniques, faisant de cette option une solution intermédiaire lorsque le point le plus haut n’est pas accessible.

Zone 3 : En façade

La zone 3 correspond à l’évacuation en façade, principalement pour les poêles à granulés étanches et performants. Elle est réglementée : l’installation doit respecter les distances de sécurité, ne pas gêner le voisinage et peut nécessiter l’accord de la copropriété ou une déclaration de travaux en mairie. C’est la zone la plus difficile à obtenir.

Vous ne savez pas quelle zone privilégier pour l’installation de votre appareil de chauffage au bois ? Découvrez tout ce que vous devez savoir sur la sortie des poêles à bois ainsi que sur l’arrivée d’air d’un poêle à bois.

Une sortie ventouse en façade est-elle autorisée partout ?

Face à la complexité des réglementations et à la multitude de conditions, la question de l’universalité d’une sortie ventouse en façade se pose. La réponse est un « non » catégorique. 

La réglementation de la sortie ventouse en façade dépend d’une multitude de facteurs, incluant : 

  • Le type de poêle (à granulés ou à bois). 
  • La configuration du logement. 
  • Le type de construction. 
  • Les règlements de copropriété. 
  • Les arrêtés municipaux spécifiques.

En pratique, l’installation en zone 3 est une dérogation à la règle générale, qui privilégie la zone 1. Elle est uniquement possible pour des appareils certifiés et dans des conditions qui garantissent la sécurité et la salubrité pour tous. Le meilleur exemple est la réglementation de la sortie ventouse du poêle à granulés. Elle permet cette flexibilité, là où la réglementation de la sortie ventouse du poêle à bois l’interdit presque systématiquement. 

Un diagnostic de performance énergétique (DPE) combiné à l’installation d’un poêle performant ne dispense en rien le respect des normes de raccordement. La meilleure et seule façon de valider la faisabilité d’un tel projet est de faire appel à un professionnel qualifié et certifié RGE. Lui seul sera en mesure de réaliser une étude technique, de connaître les textes législatifs les plus récents et de garantir une installation conforme.

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